Dans cette interview, Nicolas Normand a sévèrement critiqué la politique française dans la gestion de la crise malienne. Il a affirmé que la France a aggravé la situation par son soutien en 2012 aux séparatistes du MNLA devenus aujourd’hui la CMA. Ce soutien, dit-t-il, aurait provoqué l’éclatement du Mali.
Le diplomate va même ajouter que les Ifoghas, la haute classe, mais très minoritaire traineraient les pieds dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation dont l’aboutissement est la tenue des élections qu’ils ne pourront jamais remporter.
Ces propos de Nicolas Normand ont fait réagir le président du parti Sadi, Oumar Mariko.
A l’en croire, l’ancien ambassadeur lui aurait demandé avec insistance de rencontrer le MNLA, après sa rencontre avec l’Ançardine à Niafounké.
“Quand je suis arrivé de notre rencontre avec Ançardine à Niafounké, il a insisté que je rencontre le MNLA aussi… oui, avec insistance, naturellement, c’était pour mettre en valeur leur bébé. Evidement, c’est parce qu’il était de service et des services, maintenant il confirme beaucoup de choses”, affirme l’honorable Mariko.
Il va même plus loin en affirmant avoir reçu des menaces de mort provenant du diplomate en fonction quand il s’était opposé à l’ingérence de Nicolas Sarkozy dans les affaires intérieurs du Mali.
“Cet ambassadeur m’a menacé de mort quand je me suis érigé contre l’ingérence de Nicolas Sarkozy à l’époque dans les affaires internes du Mali. Il a tenu un grossier mensonge et montage faisant croire que j’appellerais à abattre tous les Blancs au Mali”, a-t-il lâché.
Balla Soumaïla Traoré, stagiaire
L’Indicateur du Renouveau