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Crise malienne : Vers le parachèvement du processus d’Alger

Le Mali est-il au bout de ses peines ? L’espoir de voir s’instaurer une paix durable et définitive dans ce pays est plus que jamais
permis au regard de l’évolution enregistrée dans le dossier malien, ces derniers jours. Pour preuve, samedi dernier à Alger, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s’est entretenu, en qualité de chef de file de la médiation internationale, avec les différents acteurs maliens.


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Ainsi, il a reçu, successivement, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, le représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad, Bilal Ag Cherif et deux chefs des mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d’Alger, à savoir le président du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), Ahmed Ouled Sidi Mohamed et M. Harouna Toureh.

Les déclarations de toutes ces parties augurent d’un proche dénouement qui serait confirmé par la signature par la CMA de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et qu’elle a paraphé du reste le 14 mai 2015. «Les représentants de la CMA sont dans de bonnes dispositions», nous a déclaré, hier, un membre de la Plate-forme joint par téléphone. Cette impression d’un épilogue prochain à une crise qui n’a que trop duré est confortée par la déclaration de représentant de la CMA, Bilal Ag Cherif.

«Nous restons convaincus que les efforts et les discussions en cours en Algérie seront couronnés de succès», a-t-il indiqué samedi passé à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de la diplomatie algérienne. Et d’ajouter que ces efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie permettront à «toutes les parties de parachever leur accord qui constitue la base de la stabilité, de la paix, de la justice et du développement au Mali».

Pour Bilal Ag Cherif, la présence de la CMA à Alger a un seul objectif, celui de parachever le processus d’Alger qui a permis de conclure l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé par ailleurs 15 mai à Bamako à l’occasion d’une cérémonie à laquelle ont participé une quinzaine de chefs d’Etat africains, les représentants de la communauté internationale. C’est pourquoi, de là à croire que la signature de l’Accord par la CMA pourrait intervenir dans un proche avenir, il n’y a qu’un pas que d’aucuns n’hésitent pas à franchir et ce, même si ces mêmes parties se refusent à faire preuve d’une assurance sans faille, mais il n’en demeure pas moins que voir le processus d’Alger parachevé est le souhait exprimées par toutes les parties et les membres de la médiation internationale élargie.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec son homologue algérien, M. Diop appelé les composantes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), «qui n’ont pas encore signé l’accord, de le faire dans le but de permettre au Mali de retrouver la paix et la sécurité». De leurs côtés les deux chefs politico-militaires engagés dans la Plate-forme ont déclaré attendre «une application rapide, sincère et rigoureuse de l’accord».

Ils diront également avoir «marqué leur disponibilité comme d’habitude» et avoir dit être «prêts pour la paix et la tranquillité». Il est vrai aussi que ces conditions sont celles qu’il faut réunir dans les plus brefs délais pour que le Mali de façon générale et sa partie Nord de façon particulière puissent jouir du développement, de la stabilité et de la sécurité.

Une réalité dont est conscient le représentant de la CMA, Bilal Ag Cherif qui a estimé que les efforts déployés à Alger permettront à «toutes les parties de parachever leur accord qui constitue la base de la stabilité, de la paix, de la justice et du développement au Mali. Il a affirmé que la stabilité du Mali renforcera la sécurité et la stabilité dans toute la région, ajoutant que «les défis sécuritaires à relever sont importants sur les plans régional et international».

«Conscients de tous ces défis, nous œuvrons laborieusement à parachever ce projet important (le rétablissement de la sécurité et de la stabilité au Mali)», a encore affirmé Bilal Ag Cherif. Les parties maliennes ont poursuivi, hier, leurs discussions avec les membres de la médiation en vue de lever les dernières hésitations susceptibles d’entraver le parachèvement du processus d’Alger.

«Nous travaillons ensemble sur les mesures de confiance à mettre en place», précisera une source proche de la Plate-forme. Une plénière devrait se tenir incessamment est-il également indiqué.

Nadia Kerraz

Source: Elmoudjahid

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