Invité le samedi dernier à la conférence du parti pour la Renaissance Nationale, Me Harouna Toureh de la Plateforme n’a pas mâché ses mots  sur la récurrente rébellion que vit le Mali depuis 1963.   Selon lui, lors de la rébellion de  1963, ils étaient trois ou quatre à prendre les armes, ils ont pu prendre une ou quatre tribu. En 1990,  c’est toute la communauté  arabo- touarègue qui a pris les armes. En 2006 également, une grande partie de la communauté Touarègue-arabe a pris les armes .En  2012,  c’est tout le nord qui s’est embrasé. Toutes les communautés du nord ont pris les armes les unes contre les autres. La prochaine, ou elles prennent toutes les armes entre elles  pour s’entretuer ou tuer d’autres personnes ou une autre  partie du Mali. « C’est pourquoi je dis : faites attention, sinon la  prochaine rébellion pourrait être décisive », C’est –à-dire  elle tuera définitivement  le Mali, si on n’y prend garde. Ce qui peut nous sauver, c’est de faire en sorte que le peuple malien se retrouve .Il faut éviter des discours qui divisent, des discours qui choquent, qui frustrent. On est à la reconstruction, on est au rapprochement, on est au pardon. «  Nous et la CMA, nous nous sommes pardonnés, vous ne pouvez pas imaginer combien de batailles nous avons livrées », a-t-il affirmé .Selon lui,  il faut que tous les Maliens se pardonnent, civils et militaires. Ce pays ne peut être construit que si ceux qui dirigent s’entendent avec ceux qui ne dirigent pas. Que le pouvoir sache qu’il n’y aura la paix et la tranquillité  qu’en partageant le pouvoir, c’est-à-dire  s’entendre avec toutes les communautés à travers leur représentation.

La Rédaction

source : Le Prétoire