Mieux  vaut tard que jamais. Il a fallu deux longues années d’impasse, de diffamations et de provocations pour que les responsables du Rassemblement Pour le Mali admettent  que le parti agonise en commune III du district de Bamako. Et pourtant, lors de la tournée du Bureau Politique national du parti en commune III, le secrétaire général, Dr Bocari Treta disait : «  Monopoliser politiquement la commune III est capitale. Cette circonscription électorale constitue la vitrine  du Mali pour la simple raison que c’est sur ses aires que logent les pièces maîtresses de l’Etat, à savoir la Présidence de la République et la cité administrative abritant la plus part des départements ministériels. Au Mali, si tu ne gagnes pas les élections en Commune III, il te reste beaucoup à faire  ». En mettant les points sur les (i), Tréta déclarait aussi : «  Nous allons convoquer la conférence de section en commune III pour définitivement mettre fin aux problèmes qui n’honorent pas le parti. Notre approche n’est dirigée contre personne ». A quand cette conférence de la vérité ? Le temps presse.

Pour rappel, au cours de la rencontre à la section III RPM, mise sous tutelle depuis 2014, le  Dr Bocari Treta a d’abord usé de son professionnalisme pour calmer les esprits et éviter à ce qu’on assiste à une partie Ping poing entre Bomboté et un intervenant lorsque ce dernier a soulevé le problème des deux bureaux. Face aux deux protagonistes qui se tiraillent pour le poste de secretaire général de la section, notamment le vieux Bréhima Bomboté et le maire Bakary Semega, Treta disait : « je suis au courant de ce qui se passe au sein du parti. Je pense que les gens  sont civilisés pour mettre toujours l’intérêt du parti au dessus de la mêlée. Nous présentons nos excuses  aux militants de la commune III pour l’excès de pouvoir exercé par la commission mandatée par le BPN pour superviser le renouvellement au niveau des sous sections et comités. Les membres de la commission n’avaient pas mandat de mettre en place  un bureau de section (Treta faisait allusion au bureau de Bomboté).  De ces propos, il faut donc comprendre qu’il n’y a pas de bureau RPM  valable en commune III. A  quand cette conférence de vérité ou de tous les dangers. Dans cette atmosphère très tendue entre les partisans de deux protagonistes qui s’accusent mutuellement, il réagir vite. Cependant, dans cette marmaille,  Bomboté est accusé de faire rançonner le ministre Hamadou Konaté, le PDG de PMU Mali Harouna Touré, le DG de l’ODRS Georges Keita, et d’autres cadres pour des postes à la section RPM de la commune III du district de Bamako. Quant à Semega, il est indexé d’opportuniste, alors qu’il n’a aucune base .A qui profite cette situation ?  L’enjeu est de taille. S’unir ou perdre. Que choisir ? Dans toutes les manières, l’heure de la vérité a sonné. Quid de l’argent ou du militantisme prendra le dessus pour départager les deux prétendants. Affaire à suivre ?

JEAN GOÏTA

Source : Le Pouce