Le président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a animé une conférence de presse, hier, au siège de ladite fédération.
Un seul sujet était à l’ordre du jour de la rencontre : l’exécution du Protocole d’accord qui a été signé, le 27 avril, entre le comité directeur de la FEMAFOOT et le Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM), sous la supervision du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga. D’entrée de jeu, le conférencier martèlera qu’il n’ y aura pas de comité de normalisation pour prendre le relai de l’actuel comité directeur de la FEMAFOOT, comme le prévoit l’article 3 du Protocole d’accord. «La mise en place d’une commission de normalisation est une mesure exceptionnelle qui relève du pouvoir exclusif de la FIFA. Dans le cas du Mali, la FIFA estime que les circonstances particulières ne justifient pas le remplacement du comité exécutif actuel par un comité de normalisation, à 6 mois de la fin de son mandat», expliquera Boubacar Baba Diarra. «Dans le souci de rechercher la paix et la concorde dans le football et, par respect donc des engagements souscrits, nous avons mis en œuvre toutes les recommandations qui nous incombaient au terme du Protocole d’accord signé», poursuivra le conférencier, en indiquant qu’il y aura bien une assemblée générale extraordinaire, le 12 juin, mais uniquement pour la «validation de la levée des sanctions prises à l’encontre de certains responsables par la FEMAFOOT et liées à la crise du football malien». Boubacar Baba Diarra rappellera que le mandat de l’actuel comité directeur court jusqu’en octobre et qu’il ne démissionnera pas pour laisser la place à une commission de normalisation. Il faut rappeler que 13 des 21 membres du comité directeur élu à Mopti, en 2013, ont quitté le navire et ont été remplacés par des membres nommés. Comme nous le disions donc, il y a quelques semaines, c’est le retour à la case départ pour les protagonistes de la crise qui divise le football national, depuis trois ans. En tout cas, avec le refus du président de la FEMAFOOT d’accepter la mise en place de la commission de normalisation, le Protocole d’accord vole en éclats et la décision du comité directeur de la fédération va, sans doute, plonger le monde du ballon dans une nouvelle période d’incertitude. D’ores et déjà, le Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM) a prévenu qu’il entreprendra des actions dès le 13 juin, si la commission de normalisation n’est pas mise en place. Ambiance ! Ladji M. DIABY
Source: essor