Ils sont au nombre de cinq. « Ils », ce sont les membres du Comité de Normalisation de la Fédération Malienne de Football. Il s’agit de Mme N’Daou Fatoumata Guindo (présidente), de Me Mamadou Gaoussou Diarra (vice-président), de Mamadou Samaké (membre), de Youssouf Diallo (membre) et de Losseni Bangaly (membre). Le Comité de normalisation a été mis en place le mercredi 10 janvier 2018, par une mission conjointe de la FIFA et de la CAF. La délégation est composée de quatre membres dont le directeur régional du bureau FIFA de Dakar, le Sénégalais El Hadj Wack Diop, le directeur des Associations membres et du Développement Afrique-Caraïbes de la FIFA, le Suisse d’origine congolaise, Verone Monsengo-Omba, la responsable des Associations membres des pays francophones de la FIFA, Segbé Pritchett et le représentant de la CAF, l’Ivoirien Jacques Anoumah
La présidente du Comité de normalisation est une ancienne ministre chargée des Relations avec les Institutions, porte-parole du gouvernement (3 octobre 2007- 6 avril 2011) sous le règne d’Amadou Toumani Touré. A 45 ans, elle assurera la conduite du football malien jusqu’au 30 avril 2018. Elle n’est pas connue dans le milieu footballistique en particulier et dans le sport en général. Mais, dès sa première prise de parole, elle a tenu à rassurer. «On ne m’a pas appelée pour être sur un terrain de football, on m’a appelée pour qu’on puisse gérer ensemble la crise, parce que la crise n’est pas sur le terrain, elle est ailleurs», a déclaré la nouvelle patronne du football malien. Elle estime qu’il est temps de finir la crise qui sévit dans le football malien depuis trop longtemps. «Je pense que nous allons réussir et dans un bref délai. Je fais confiance en ceux qui m’ont affecté cette tâche et je fais confiance, également à l’équipe qui m’accompagne.
Tous les Maliens sont fatigués de cette crise et j’espère que je peux compter sur tout le monde pour qu’on puisse résoudre cette crise qui a duré plus de trois ans», a-telle conclu.
Dans le bureau du CONOR, Me Mamadou Gaoussou Diarra est le premier vice-président. Il était le président de la Fédération malienne de tennis de table avant son entrée au gouvernement en 2013 en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports. Quelques mois plus tard, il a pris la tête du département de la Jeunesse et de la Construction citoyenne. Quant à Mamadou Samaké dit Sam, il est plus connu comme président du Stade malien (2000- 2010). Sam Djéma, comme l’appellent familièrement les supporters, a évolué dans l’équipe de basketball de son club de coeur en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Juriste de formation, Mamadou Samaké a été pendant plusieurs années le Directeur régional Afrique de l’ouest du groupe Randgold. Les deux autres membres, Me Youssouf Diallo est un avocat et Dr Losséni Bengaly est pharmacien. Il est le secrétaire général du Comité syndical du CHU-Gabriel Touré.
Le mandat du CONOR comprend la gestion des affaires courantes de la FEMAFOOT, la réviser si nécessaire de ses statuts ainsi que la conformité desdits textes aux exigences statutaires de la FIFA. S’y ajoutent également la révision le cas échéant des statuts des ligues régionales et leur adaptation à ceux de la FEMAFOOT ainsi qu’aux textes de la FIFA, l’identification des délégués légitimes à l’assemblée générale de la FEMAFOOT, l’organisation de l’élection d’un nouveau comité exécutif de l’instance dirigeante nationale. Le Comité de normalisation œuvrera en qualité de commission électorale et aucun de ses membres ne sera éligible pour les postes à pourvoir lors des élections. Son mandat expirera au plus tard le 30 avril 2018.
Pour l’heure, le CONOR n’a pas commencé à fonctionner; ses membres attendent la notification de leur nomination par la FIFA et la feuille de route.
Mais le Comité de normalisation réussira-t-il à mettre fin à la crise ?
La question mérite d’être posée si on mesure la profondeur du fossé entre les protagonistes de la crise du football malien. En plus du problème des ligues de Kayes, Bamako et Ségou, les deux camps ne parviennent pas à s’entendre sur le vote des champions régionaux. Il est fort probable que la FIFA proroge la durée du mandat du CONOR.
Déjà, l’équipe n’a pas commencé à travailler, elle doit lancer l’appel à candidature au plus tard le 30 janvier 2018, si elle doit organiser les élections le 30 avril.
Ousmane CAMARA
Source: Le Témoin