Reconnues coupables de rupture abusive de contrats de travail, deux sociétés minières (Semos et Als) sont condamnées par la justice, à payer, respectivement 2, 38 milliards de F cfa et 150 millions de F cfa en guise de réparation de préjudices causés à leurs employés licenciés.
Depuis quelques années, rien ne va plus entre certaines sociétés minières et leurs travailleurs, suite aux licenciements abusifs dont ces derniers sont de plus en plus victimes. Selon nos sources, près de 2000 personnes ont été victimes, ces dernières années, de licenciements abusifs dans les sociétés minières qui opèrent au Mali.
La dernière crise en date concerne les licenciements massifs et abusifs dont sont victimes des employés de Semos-Sa et Als. Il nous est revenu que 135 travailleurs dont tous les membres du comité syndical ont été licenciés par Als. Quand à Semos-Sa, elle a, illégalement, mis au chômage plus de 200 contractuels, sans droit. S’y ajoutent les 500 travailleurs virés dans les mêmes circonstances par la Bcm-Loulou. Nos sources indiquent que ces licenciements ont été faits en complicité avec l’inspection régionale du travail de Kayes, contre l’espèce sonnante et trébuchante. Pire, sous le silence assourdissant des autorités maliennes.
Face à cette situation inacceptable, les licenciés organisés en association, ont pris leur mal en patience en attaquant leurs employeurs devant les tribunaux. Et l’histoire vient de leur donner raison, car aux dernières nouvelles, les sociétés Semos-Sa et Als ont été condamnées à payer, respectivement, 2 380 000 000 de F cfa et 150 millions de F cfa, en guise de réparation des préjudices causés à leurs travailleurs.
Cette sanction servira, certainement, de leçon à d’autres sociétés minières qui excellent dans le licenciement illégal de leurs employés.
Abou Berthé