Le problème d’application de l’article 39 portant statut du personnel enseignant refait surface. Le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre a entamé ce lundi une grève accompagnée de la fermeture de tous les services affiliés à l’éducation. Selon les responsables ce mouvement va continuer si rien n’est fait pour faire avancer l’application de l’article.
Les enseignants ont cette fois-ci durci le ton. Hier lundi, en plus d’avoir boudé les salles de classe, sur des motos et dans des véhicules, certains des enseignants ont procédé à la fermeture de plusieurs services affiliés à l’éducation. Il s’agit entre autres des Centres d’Animation Pédagogique, les académies d’enseignement et des établissements scolaires.
Dans un communiqué, le syndicat indique que cette situation incombe à certains responsables du ministère de l’Éducation. Ils les accusent de “tripatouiller le procès-verbal de conciliation du 17 juin 2020”.
Selon les grévistes, ce retard occasionné dans l’application de l’article 39 ne permet pas de respecter le délai conclu entre eux et le gouvernement. Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita avait demandé au Premier ministre l’application immédiate de l’article.
Le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 20016 compte maintenir ce cap d’illimité sur tout le territoire national jusqu’à l’application immédiate de l’article 39.
Il faut rappeler que ce mouvement de grève est déclenché à un moment ou les examens de fin d’année se préparent. C’est un événement qui coïncide également avec une crise sociopolitique que connaît le pays depuis des mois.
Toutefois, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale joint par nos confrères de studio tamani dit être conscient “de la lenteur dans l’application de ce projet de loi”. Cependant, il appelle les grévistes à plus de responsabilités. Il rassure également que les enseignants vont bénéficier des dividendes de l’article 39 au plus tard sur le salaire du mois de septembre.
A. Haidara
LE COMBAT