En cas d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, toute l’Afrique de l’Ouest pourrait sombrer dans un conflit armé, indique un cadre du parti nigérian au pouvoir, l’APC, Adama Garbu. C’est un “piège” tendu à l’organisation par l’Occident, notamment par Paris et Washington, “pour entrer dans une guerre totale dans la région”.
Avec la France et les États-Unis à sa tête, l’Occident tente de déclencher une guerre totale en Afrique de l’Ouest, a estimé un cadre du parti nigérian au pouvoir, l’All Progressives Congress (APC).
Profitant de la crise au Niger, ces pays occidentaux tentent d’impliquer la CEDEAO dans les hostilités, écrit Adama Garbu sur les réseaux sociaux.
“Toute intervention militaire erronée au Niger signifie que nous en avons fini”, lance-t-il, mettant en valeur “un piège” tendu à cette organisation africaine par Paris et Washington.
Élu président de la CEDEAO, le chef de l’État nigérian, Bola Tinubu, “doit être assez courageux pour résister aux pressions françaises et américaines sur la CEDEAO pour mener toute action militaire contre le Niger”. D’après lui, la région devra utiliser “une approche diplomatique non cinétique”.
“Si nous commettons l’erreur d’impliquer des moyens militaires au Niger, nous risquons de finir par attirer davantage de problèmes internes à nous-mêmes et à l’effort que nous avons fait si durement pour construire le gouvernement démocratique en place”, conclut-il.
Dans une autre publication, l’analyste politique suggère que “la plus grosse erreur viendra de celui qui aura appuyé sur la gâchette, le Nigeria, dans ce cas”.
Incitations occidentales
Selon les nouvelles autorités nigériennes, la France cherche des moyens pour intervenir militairement au Niger “avec la complicité de certains Nigériens”, a dénoncé le colonel major Amadou Abdramane, qui, de concert avec d’autres militaires, avait il y a quelques jours renversé le Président Mohamed Bazoum. Il a fait savoir qu’il disposait de documents prouvant ces informations. Paris n’a ni confirmé ni contesté ces allégations.