Suite à l’appel à la grève de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), l’aéroport international Modibo KEITA de Sénou était paralysé, hier. Le Comité syndical CSTM-ADM et l’ASAM ont observé à la lettre le mot d’ordre de leur centrale.

Les conséquences directes de cette grève au niveau de l’aéroport sont : le report des vols, le retard dans le traitement des affaires, l’entretien des espaces… Hier 21 mars, 1er jour de la grève 24 heures, l’aéroport international Modibo KEITA de Sénou était paralysé. Les activités étaient au ralenti au niveau de l’aéroport avec un service minium. Les syndiqués comité CSTM (environ 60 agents) et comité ASAM (environ 180) sont restés à la maison, conformément aux orientations de leur centrale. Aussi, selon les responsables syndicaux (Mohamed DIALLO Comité CSTM et Idrissa KEITA de l’ASAM), la grève a été observée dans les aéroports du Mali même à l’intérieur du pays. En effet, le jeudi dernier, lors d’une Assemblée générale à son siège, la centrale avait dénoncé le peut de respect du gouvernement, à travers la ministre du Travail et de la Fonction publique, qui n’a pas respecté les textes en matière de conciliation, suite à un préavis de grève. Toute chose qui vite fait capoter les négociations entre le gouvernement et la CSTM, depuis la semaine dernière. À cet effet, les comités, les fédérations et les syndicats affiliés avaient donné l’assurance au bureau de la CSTM que le mot d’ordre de grève ainsi lancé allait être suivi à la lettre.
Rappelons que le cahier de doléances de la CSTM déposé, le 3 mars dernier, comporte 6 points de revendication. Il s’agit, entre autres, du respect des conventions n° 87 et 98 de l’OIT ; la mise en œuvre de tous les points d’accord issus du PV de négociations du cahier de doléances 2014 ; l’abrogation de tous les décrets abusifs excluant la C.S.T.M des organismes paritaires tripartites ; la neutralité et l’impartialité du gouvernement dans ses relations avec les organisations syndicales ; l’application des différents décrets portant statut des fonctionnaires de la protection civile ; l’uniformisation du taux d’augmentation de 20 % à tous les pensionnaires des deux caisses de sécurité sociale (C.M.S.S et I.N.P.S.) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic. Pour les aéroports du Mali, la CSTM exigeait « le respect des textes réglementaires des aéroports du Mali, la promotion interne, l’instauration d’un plan de carrière ». Notons que déjà août 2015, le Comité syndical CSTM des aéroports du Mali avait menacé d’observer une grève de 48 heures. Les revendications de Mohamed DIALLO et de ses camarades étaient relatives à entre autres : arrêter la persécution des militants CSTM et mettre les victimes dans leurs droits ; relever le taux de l’heure supplémentaire ; réserver le poste de DGA exclusivement aux travailleurs d’ADM ; retirer l’agent comptable d’ADM ; laisser participer le représentant de la CSTM dans le comité de gestion ; pourvoir les postes dont les intérims sont dépassés ; enlever les directeurs et chefs de service qui bénéficient de véhicules de l’entreprise, des bénéficiaires de la prime de monture et rembourser les sommes indument encaissées ; payer la prime exceptionnelle des années antérieures aux travailleurs qui ont été exclus ; rembourser les impôts et taxes prélevés de la prime exceptionnelle ; assurer la protection des travailleurs dans l’exercice de leur fonction ; compléter le nombre d’électriciens par équipe à deux ; rétablir l’avancement exceptionnel ; préserver les ressources domaniales d’ADM.

Par Hamidou TOGO

Source: info-matin