Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme s’est exprimé, le 24 septembre au CICB, lors du lancement officiel de la table ronde sur les grands chantiers de l’exécutif. Lesquels chantiers portaient sur la création de l’organe unique de gestion des élections et la validation de l’avant-projet des TDRS et du chronogramme des Assises nationales de la refondation (ANR).
Placé sous son leadership, le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga s’est fait représenter par Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Dans son allocution, le ministre Kassogué a annoncé que le gouvernement a bien voulu, en organisant cette table ronde, concrétiser une volonté politique affichée de mettre en œuvre les actions inscrites dans le plan d’action du gouvernement. Lequel plan d’action, faut-il le rappeler, a été adopté par le conseil national de transition, le 2 août 2021. La crise multidimensionnelle à laquelle le Mali est confronté impose, selon le ministre, un dialogue constructif et fécond. Cela, dit-il, en vue de relever les multiples défis du moment à savoir : le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation transparente et crédible des élections ; la promotion de la bonne gouvernance. Pour alors trouver de solutions consensuelles à ces préoccupations ci-dessus mentionnées, le gouvernement malien s’est, aux dires du ministre, inscrit dans cette dynamique de consultations et de concertations. Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre, Garde des sceaux a rappelé ceci au public : « Lors du premier conseil de cabinet du gouvernement, tenu le 13 juin 2021, le premier ministre a déclaré que nous (membres du gouvernement) axerons nos efforts sur l’amélioration de la sécurité ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections crédibles ; la réduction du train de vie de l’Etat ; la moralisation de la vie publique ; la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale ».
Sur le deuxième chantier, indique-t-il, le gouvernement a décidé de placer au cœur de la refondation du Mali : les réformes politiques et institutionnelles passant par ces Assises nationales de la refondation. À l’occasion du même conseil de cabinet, le premier ministre a également mis l’accent sur la création de l’organe unique de gestion des élections, a-t-il expliqué aux participants. Mamoudou Kassogué trouve que la mise en place de cet organe est une demande persistante exprimée depuis des décennies par l’ensemble de la classe politique et de la société civile. Et d’être précis au sujet de la rencontre : « Il s’agira, à travers cette table ronde, de faire une analyse approfondie des documents qui seront mis à l’examen par les participants, en vue de formuler des propositions pertinentes pour la poursuite des efforts du gouvernement, dans la recherche de solutions idoines aux préoccupations nationales ».
Dans son intervention, il a mis l’accent sur la prépondérance de l’évènement. Et de poursuivre en confiant que l’initiative s’inscrit en droite ligne de la politique du gouvernement de transition. Une politique adoptée pour la participation des représentants de toutes les composantes du pays aux débats pour une inclusivité dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale. La création de l’organe unique de gestion des élections ne vise, à entendre le ministre, « qu’à rétablir la confiance entre toutes les parties prenantes et consolider notre système démocratique en l’épargnant des crises post-électorales dans les années à venir ».Quant aux attentes du gouvernement, il exprimera que des résultats relatifs à l’obtention d’une dénomination consensuelle pour l’organe unique de gestion des élections seront trouvés, de même que la définition du mode de désignation et le mandat des membres qui composent cet organe. Ces Assises nationales visent à créer un cadre de convergence à travers un débat sur les conclusions, recommandations, et résolutions des différentes rencontres antérieures d’une part. Et d’autre part, elles visent à prendre en compte, selon le ministre, des nouvelles idées et contributions des forces du changement (le M5-RFP et les forces armées de défense et de sécurité). Exhortant les participant à s’intéresser aux questions relatives à l’Accord d’Alger, il termine par déclarer : « Face aux menaces existentielles de l’Etat et de la nation, les réformes nécessaires doivent être engagées pour l’amélioration des conditions de vie des maliennes et des maliens ».
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS