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Covid-19 : Solidarité nationale autour des essais médicamenteux et vaccinaux

Nous sommes des hommes de santé, des médecins, des pharmaciens, et il y a des éminents chercheurs parmi nous, et des centres de recherches dans différents domaines sur le plan médical. Aussi, notre rôle et devoir sont de faire comprendre au grand public le bien fondé et l’importance des essais randomisés, ou de toute autre action de santé sujet à des rumeurs ou à des sabotages de nos actions salvatrices.

Parce qu’en l’absence d’explication au grand public (citoyen lambda, hommes de médias et même certains du corps médical) les rumeurs et les spéculations s’installent, prennent le pas sur le bien fondé de la recherche scientifique en matière de production de médicament ou de vaccin, jusqu’à l’homologation par l’OMS et de l’obtention des Autorisations de mise sur le marché (AMM) de ces médicaments (curatifs) et de ces vaccins (préventifs).
Nous nous efforçons de faire ces notes chaque fois en cas de besoin afin d’essayer d’édifier le grand public, aucune autre prétention de donner des leçons, il y a plus fort que nous.

À titre d’information du grand public, un essai randomisé contrôlé est un protocole expérimental ayant pour but d’évaluer l’efficacité d’une thérapie, d’une action de prévention (vaccin) ou d’un médicament (but curatif). Pour le grand public, nous devons comprendre que les vaccins sont des médicaments qui peuvent être classés en deux grands groupes : médicaments curatifs et préventifs.

Dans tous les essais randomisés, il y a deux groupes. Un groupe à qui on administre le médicament ou le vaccin en question et un autre groupe témoin à qui on administre un médicament ou un vaccin à effet placebo (un médicament sans principe actif).

Les très nombreux médicaments de qualité sont disponibles dans nos officines de pharmacies, dans nos hôpitaux, dans nos centres de santé, dans nos centres de santé communautaire (CSCOM), auprès de nos braves sages-femmes afin de faciliter le travail et l’accouchement, auprès des prescripteurs dans le traitement des maladies, auprès de nos braves chirurgiens pour les opérations. Et tous les vaccins du Programme élargi de vaccination (PEV, le vaccin BCG contre la tuberculose; les vaccins antipolio contre la poliomyélite; le vaccin PCV13 contre la pneumonie à streptococcus pneumoniae; le vaccin PENTA dans lequel il y a les antigènes contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, l’Haemophilus influenzae type B et l’hépatite B; le vaccin TD contre le tétanos administré à la femme enceinte et ou à l’âge de procréer, le vaccin contre la rougeole, le VAR; le vaccin contre la fièvre jaune ou le vaccin Antiamaril, VAA; le vaccin MenAfriVac, contre la méningite à méningocoque A) ont fait l’objet d’essais.

À noter que tous ces vaccins de qualité et très efficaces contre ces maladies évitables par la vaccination (MEV) ont montré leurs preuves au Mali et ailleurs, ont eu à faire toutes les phases d’essai dans d’autres pays sur d’autres populations, en Europe, en Amérique, en Afrique, en Chine, partout dans le monde jusqu’à leurs homologations par l’OMS, ensuite l’obtention de leurs AMM dans les différents pays, dont le Mali.

Pour ce faire les vaccins contre la Covid-19 n’échapperont pas à ces essais vaccinaux dans le monde, dans différents pays sur différentes populations, et l’étude que le ministère de la Santé et du Développement social du Mali doit coordonner à travers le CVD Mali sous l’œil très vigilant de l’autorité nationale de régulation (la Direction de la Pharmacie et du Médicament) et de l’OMS, est la phase 2 et 3 de l’essai comme précédemment dit sur l’efficacité de ces vaccins.
Nous pensons que le Mali est un pays membre de l’OMS et ne va pas se soustraire au bienfait de l’humanité s’agissant de la recherche scientifique, encore qu’à ces phases d’essais, ni les médicaments dans le domaine curatif, ni les vaccins dans le domaine préventif n’ont jamais tué quelqu’un.

Tout le contraire, ces essais sont très bénéfiques pour les patients, et permettent de faire progresser la recherche scientifique. Nous invitons, certains journalistes, certains Maliens et certains activistes, mêmes certains cadres du corps médical, de partir vers la vraie information avant de dire ou d’écrire n’importe quoi dans le domaine de la recherche scientifique, dans le domaine médical, un domaine très sensible.

Avant tout, nous sommes des médecins, des pharmaciens, des sages-femmes, des infirmiers, des biologistes, des politiciens, des hommes d’État, en train d’œuvrer jour et nuit pour le bien-être de la population malienne, dans ces rôles de prévenir et de guérir, nous sommes profondément attachés à l’éthique, à la morale et à la déontologie.
Les Maliens doivent avoir confiance en leur ministère de la Santé et du Développement social et ses services techniques, ses structures de recherches, au personnel de santé à l’instar des autres pays en Afrique, en Europe, en Amérique et ailleurs.

Nous devons enfin comprendre qu’il y a des instances et structures de supervision et de contrôle, nationales et internationales de ces recherches scientifiques, de ces études et essais et de toutes les activités de santé. À tous les cadres de la santé, nous sommes invités à la solidarité, aux conseils entre nous, aux explications entre nous, aux orientations entre nous, s’agissant de notre domaine, ce domaine très sensible, très santé et très humanitaire.

Que le Tout-Puissant, le créateur bénisse et protège, la profession de santé, la recherche, les études et essais dans ce domaine, le curatif et le préventif et toutes les autres actions, pour des soins de qualité.


Dr Fatogoma TOGOLA,
Pharmacien

Source : L’ESSOR

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