Depuis que la Covid-19 a franchi nos frontières, toutes les préoccupations sont orientées sur les enfants. En ce qui concerne le respect des mesures barrières, les parents se souciaient plus des enfants pour qu’ils ne soient pas touchés malgré qu’ils ne soient pas les plus en dangers, même infectés. Lorsque la vaccination a commencé, c’était clair pour tout le monde que les vaccins étaient destinés aux personnes âgées de plus de 18 ans. Avec le deuxième vaccin et tous les autres qui sont venus après les cibles sont les personnes ayant plus de 16 ans.
Les sensibilisations se poursuivent afin d’inciter les populations à aller se faire vacciner. La cellule anti-covid-19 rassurent et œuvrent davantage à ce qu’il n’y ait plus de zones d’ombres quant aux vaccins et leurs effets secondaires.
En dépit de tout cela, certains parents s’opposent farouchement à ce que leurs enfants se fassent vacciner.
Pour Mariam Dembélé, enseignante, « j’ai juste un enfant et il veut coûte que coûte faire le vaccin anti covid-19. Je ne suis vraiment pas prête et suis contre l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose ».
Silvain Dakono, inspecteur de police, « j’ai fait le vaccin dès que la vaccination a commencé. C’est vrai que je n’ai pas senti d’effets après. Mais, je trouve que ces vaccins ont été très vite développés. Du moment où ils ne courent pas de risque, je ne voudrais vraiment pas que mes enfants soient exposés aux effets du vaccin donc je leur ai fait promettre de ne pas aller se faire vacciner. J’espère du fond du cœur qu’ils vont tenir parole».
Diaba Kouma, commerçante, « je voyage beaucoup et je vois comment les adultes font le vaccin dans les autres pays. Personnellement, j’encourage les gens à aller faire le vaccin. Mais je pense qu’il est mieux d’attendre que les études soient poussées sur les vaccins qui ont été et qui sont en train d’être développés avant d’administrer les doses aux jeunes. J’ai dit à mes enfants de continuer à respecter les mesures barrières peu importe là où ils seront mais pour ce qui est du vaccin, de ne pas le faire».
Du côté des enfants, les motivations ou justificatifs ne sont pas partagés. « Depuis que notre pays a enregistré son premier cas de Covid-19, mes parents sont constamment préoccupés par notre bien-être. Ma mère a déjà fait Covid-19. Après cela, sa hantise était plus grande. Ce que je ne comprends pas c’est vraiment la raison qu’elle avance pour que je ne fasse pas le vaccin. Elle a fait un traitement, elle a fait le vaccin, mais elle ne veut toujours pas que l’on le fasse. Je ne sais plus comment la convaincre, mais je tiens à faire le vaccin évidemment avec son accord », confie Madina Diallo, étudiante.
Souleymane Coulibaly, « ma mère s’est fâchée et ne parle plus parce qu’elle m’avait défendu de faire le vaccin anti covid-19. J’ai 19 ans et je suis conscient de l’importance du vaccin pour non seulement me protéger moi mais également mes proches. Si toutefois je venais à attraper le virus, elle sera celle qui fera des nuits blanches tellement elle s’inquiète pour moi».
Aminata Agaly Yattara
Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada
Source: Mali Tribune