Le Mali disait être en situation de guerre sanitaire, avec des mesures universellement édictées. Dans cette lutte contre la COVID-19, l’hôpital du Mali accueille depuis des mois une cinquantaine de personnes testées positives.
Dans un premier temps, c’est l’hôpital qui assurait toute leur prise en charge. Mais depuis deux jours, le constat est alarmant à Missabougou au niveau de l’hôpital du Mali. D’après plusieurs de nos témoins, c’est un véritable bordel auquel on assiste.
Les agents de santé (les infirmièrs surtout) n’ont pas été payés depuis des mois. Une information confirmée par deux éléments de l’équipe médicale que nous avons joints. Aussi, les conditions hygiéniques sont catastrophiques et inquiétantes. Les toilettes, les couloirs et à tous les niveaux, c’est une porte ouverte à la contamination généralisée.
Des personnes déjà testées rapportent que même l’alimentation de ces malades serait devenue un problème. « c’est un problème pour nous, nous n’avons plus à manger. C’est un particulier qui nous apportait à manger mais l’hôpital n’arrive plus à payer. Donc cette personne ne nous apporte plus à manger » témoigne une source.
Une cinquantaine de personnes, selon nos sources, sont admises, à hôpital du Mali. L’inquiétude est qu’aujourd’hui, certains malades sortent de leur isolement pour chercher à manger. Par la même occasion, ils pourraient amplifier la chaîne de contamination.
Quant à l’eau, elle n’est pas propre à la consommation car un temoin rapporte que cette eau contient du calcaire. Il est temps que l’irresponsabilité de toute cette chaîne s’arrête. Les milliards mobilisés n’auront servi à rien visiblement.
Source: Le Figaro du Mali