Son complice, Seydou Diarra, n’a pas eu cette chance. Il a été rattrapé par une foule déchainée et brulé vif, le 9 octobre 2013, à Quizambougou alors qu’il tentait de voler une moto Djakarta. Seydou Diop présenté à la Cour d’Assises, ce vendredi 29 mai, ne doit son salut qu’à l’intervention de la police du 3ème arrondissement.

 

Devant les magistrats et les assesseurs de la Cour d’appel de Bamako où l’audience se déroulait, Seydou Diop a reconnu qu’il opérait avec son défunt copain dans le quartier de Quizambougou, aux environs de 19 heures. «C’est ainsi que mon compagnon a aperçu une moto Djakarta qu’il tenta de prendre». Sa tentative ayant échoué, le propriétaire cria au voleur. Seydou Diarra a tenté de s’échapper pour rejoindre son complice Diop assis sous l’obscurité sur une moto, rapporte l’arrêt de renvoi.

» Quand la foule a essayé de le rattraper, il a couru pour se diriger vers moi. J’ai mis la moto en marche. Malheureusement pour lui, il a été appréhendé par un autre jeune qui venait du sens opposé. C’est ainsi que certains ont commencé à avoir des soupçons sur moi. J’ai pris la tangente pour aller me cacher. Face à la détermination de la foule pour me cueillir, j’ai décidé de me rendre à la police « , a déclaré l’accusé.

Le procureur de la République, dans sa plaidoirie, a demandé aux juges de retenir Seydou Diop dans le lien de l’accusation et de lui infliger une peine exemplaire.

L’avocat commis pour sa défense a affirmé que les 2 ans que son client a passés derrière les barreaux lui ont servi de leçon. D’où son appel à la Cour de lui accorder un sursis.

Cette plaidoirie de l’avocat n’a pas été entendue par les magistrats et leurs assistants. Le tribunal présidé par Léon Niagaly a déclaré Seydou Diop coupable d’association de malfaiteurs et de tentative de vol qualifié. Il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement.

 Moussa SIDIBE

Reconnu coupable de viol sur une employée d’hôtel

Adama Diarra condamné à 5 ans d’emprisonnement

dama Diarra est un jeune piroguier de 19 ans. Il était poursuivi pour viol et extorsion d’une somme de 50 000 F CFA sur une demoiselle. Cette dernière est l’employée d’un grand hôtel de la place. Les faits remontent au 18 novembre 2013. Ce jour-là, la demoiselle que nous allons désigner par des sigles V. B a décidé de regagner sa famille à Badalabougou via le fleuve. C’est ainsi qu’elle emprunta la pirogue de Adama Diarra. Attiré par le charme et la jeunesse de sa cliente, le piroguier décida de détourner la jeune dame de son chemin. Il la conduit sur un ilot en prétextant qu’il n’a pas de carburant. Il est parti chercher une autre pirogue plus petite et embarqua de nouveau VB. Durant toute la traversée, selon l’arrêt de renvoi, il n’a pas arrêté de faire des avances à sa cliente. Cette dernière n’a pas donné une suite favorable à sa demande. Face au refus d’optempérer de la demoiselle VB, le piroguier l’a conduit dans sa case, non loin des berges de Badalabougou. Sous la menace d’une arme, il contraint VB à se déshabiller. Cette dernière le supplia et lui proposa 50 000 F en échange de sa liberté. Selon l’arrêt de renvoi, Adama Diarra empocha l’argent et abusa sexuellement de la jeune dame.

Devant la Cour d’assises, la victime n’est pas venue témoigner. L’accusé Adama Diarra a reconnu devant les magistrats avoir entretenu des relations sexuelles avec VB qui était consentante. Par contre, il a nié son implication dans l’extorsion de fonds. Sur la base de ses déclarations, le ministère public a demandé au Jury de le déclarer non coupable d’extorsion de fonds mais de le retenir pour viol. Quant à la défense, elle a soutenu qu’il n’y a pas eu de viol. Me Abdoulaye Haïdara a soutenu sa version en arguant que la victime n’a pas répondue à l’appel du tribunal.

Après avoir écouté l’accusé, le ministère public et la défense, la Cour a condamné Adama Diarra à 5 ans d’emprisonnement. Il faut rappeler que Adama Diarra est privé de liberté depuis novembre 2013.

Falé COULIBALY

source : L’Indépendant