Après 4 ans de prison, D.K a comparu le vendredi 8 octobre pour viol sur une mineure de 8 ans. Il a reconnu les faits et a été condamné à 5 ans de prison ferme.
D.K est un vulgarisateur domicilié à Bamako, mais originaire de la région de Segou. Souffrant d’une maladie, il part dans le village de Diawarala, dans le cercle de Kita pour se soigner. Le 16 avril 2018, il est parti dans un village environnant pour une commission. De retour à Diawarala, D.K , dépasse 4 écolières, toutes fillettes qui vont dans la même direction que lui. Elles sont de Diawarala et venaient d’un autre village où elles vont étudier chaque jour. Par pitié ou par intention malsaine, D.K décide d’emmener ces filles à destination par moto. D’abord, il prend deux, et les laisse à l’entrée du village, puis retourne chercher les deux autres. En venant avec ces dernières, la quarantaine change de chemin pour se retrouver dans les ravins avec une intention : abuser de la petite F.D. Comme elles étaient deux fillettes, il laisse échapper l’autre qui n’était pas sa proie. Seul avec la petite écolière, D.K la déshabille pour passer à l’acte. Compte tenu de l’âge de la fillette,le pédophile tente de faire la pénétration, sans succès. Finalement, il versa sa libido et laissa, malgré lui-même, partir la fillette qui rentra à la maison en larmes. Elle raconta sa mésaventure à son père qui l’amena immédiatement au centre de santé. Le médecin découvre des spermes à l’entrée du vagin de la fillette, mais elle n’a pas été blessée car le violeur n’avait pas trop forcé. Interpellé, D.K reconnaît les faits et sera placé sous mandat de dépôt par le tribunal de Kita.
Comparaissant le vendredi 8 octobre devant la cour, l’accusé a d’abord nié les faits. Lorsque le président de la Cour lui pose la question s’il reconnaît les faits qui lui sont reprochés, il s’est montré évasif avant de répondre par la négative. Le président lui demande de narrer le récit des faits, ou du moins ce qu’il connaît dans cette affaire. Comme réponse, il déclare qu’il est tombé en moto avec la fillette et qu’elle a été blessée à la suite de cet accident. Le paradoxe est que l’accusé avait reconnu les faits non seulement à la gendarmerie mais aussi devant le juge instructeur.
Le président, aussi bien que sa défense, lui demandent de dire la vérité au lieu de divaguer. Finalement, il a reconnu les faits et les a narrés. Toutefois, il a nié qu’il ne s’était pas proposé d’emmener les filles, ce sont plutôt elles qui l’avaient demandé ce service. «Je revenais d’un village, quand je les ai dépassées, elles m’ont appelé et m’ont sollicité de les emmener. J’en ai pris deux, je les ai laissées à l’entrée du village pour venir chercher les deux autres. En partant avec les deux autres…j’ai viré dans les ravins. Lorsque j’ai commencé, l’autre fillette a fui…j’ai tenté de faire une pénétration et je n’ai pas pu. Je n’ai pas voulu forcer. Entre temps, j’ai versé et je l’ai laissée partir», avoua-t-il. La cour lui demande ce qui l’a poussé à commettre cet acte. L’accusé ne donne pas de réponse. Il n’a fait que demander pardon à la cour et aux parents de la victime.
Dans son réquisitoire, le parquet a soutenu la culpabilité de l’accusé. Selon lui, même si la pénétration n’a pas eu lieu, le délit de pédophilie est avéré. Il a expliqué que l’accusé avait mûrement planifié cet acte malsain sur la petite F.D. La défense, plaidant coupable, a sollicité la clémence de la cour pour qu’un long séjour carcéral ne dénature pas son client.
Au terme du procès, il a été déclaré coupable et condamné à 5 ans d’emprisonnement et du paiement d’une somme de 300.000 FCFA comme amende.
Oumar Bagayogo, correspondant à Kayes
Source: l’Indépendant