La session extraordinaire de la Cour d’Appel de Bamako, la deuxième après celle réservée aux infractions terroristes et à la traite des personnes, portent à son rôle, 18 affaires impliquant 54 accusés. La présente session est exclusivement consacrée aux infractions économiques d’atteintes aux biens publiques, faux et usages de faux.
La cérémonie d’ouverture de cette deuxième session spéciale a eu lieu le lundi 15 novembre 2021 à la Cour d’Appel de Bamako. Elle est consacrée aux affaires économiques et financières et concerne 18 affaires impliquant 54 accusés cités essentiellement dans des cas d’atteintes aux biens publics, de faux usage de faux, d’abus de confiance, et un cas de blanchissement de capitaux. Toutes ces affaires relèvent de la compétence exclusive du pôle économique et financier.
Selon Me Aldjoumagate Dicko, Président de la Cour d’Appel de Bamako, il est très inquiétant à ce jour, de constater que les valeurs de dignité et du respect du bien public soient foulées au pied à tel point que le présent rôle comporte dix-sept cas relatif à plusieurs milliards de francs CFA.
Et selon le Procureur Général, Idrissa Arizo Maïga, il eut, ces dernières semaines, un véritable ballet des contrôleurs notamment du Bureau du Vérificateur Général et de l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite, ayant tous présenté des rapports aux contenus riches de révélation importantes de délinquance financière et d’irrégularités administratives. «Ce qui fait que les prédateurs des deniers publics ne dorment plus que d’un œil, quand ils ne prennent pas purement et simplement la poudre d’escampette», a ironiquement ajouté le Procureur Maïga.
C’est sur ces mots pleins que le président de la Cour d’Appel de Bamako a lancé la deuxième session spéciale de la Cour d’Assises de Bamako au titre de l’année 2021, tout en souhaitant une session réussie à tous les acteurs de la justice, Magistrats, Avocats Greffiers, Huissiers, Commissaires de justice, Officiers de police judiciaires, Interprète et Forces de sécurité.
Kossa Maïga
Source : Canard Déchainé