La crise d’électricité a eu une influence positive chez les vendeurs de matériels et lampadaires solaires. De plus en plus de personnes achètent ces appareils pour faire face aux coupures intempestives de courant que le pays subit depuis quelques temps.
Les coupures d’électricité, voilà une réalité qui fait désormais partie du quotidien des Maliens. Depuis plus de deux mois, les coupures de courant se multiplient un peu partout dans notre pays. Dans une telle situation, beaucoup estiment qu’une source d’éclairage fiable est essentielle pour ne pas se retrouver dans le noir. C’est dans cette perspective que la vente de lampadaires solaires génère assez de revenus. Et ces engins rechargeables s’avèrent très utiles.
Pour faire face à la réalité du moment, bon de nombre de citoyens ont opté pour les matériels solaires. Ceux qui ont assez de moyens ornent leurs toits de panneaux solaires. Avec des investissements conséquents. C’est le cas de cet ancien préfet d’une circonscription du pays et qui vit dans un quartier de la Commune VI. Au bout d’un grand investissement, il est parvenu à se passer des services d’EDM-SA. Il a équipé toute sa toiture d’une dizaine de panneaux solaires.
L’occasion faisant le larron, l’on trouve des lampadaires solaires un peu partout dans les marchés de la ville de Bamako. Pour beaucoup d’utilisateurs aux moyens limités, le but est d’avoir juste de la lumière pour permettre aux enfants d’apprendre leurs leçons. Donc une ampoule avec une luminosité conséquente fait l’affaire de certains. Pour les vendeurs, c’est le moment le plus propice pour faire du profit.
Au marché Dibida, les lampadaires solaires sont bien accessibles et pour toutes les bourses. Selon Drissa Diarra, vendeur, les prix sont compris entre 4000 et 80 000 F CFA et plus. D’après lui, les prix varient en fonction des capacités d’éclairage.
“Nous avons plusieurs types de lampadaires. Ceux avec panneaux et ceux qui sont rechargeables avec l’électricité. Mais actuellement, ce sont les lampadaires à panneaux qui sont les plus sollicités”, affirme-t-il. Pour notre interlocuteur, beaucoup de personnes achètent les lampadaires actuellement. Pour preuve, il soutient que sa boutique reçoit quotidiennement des boutiquiers des quartiers, des chefs de familles et même des entreprises privées.
Dans le même marché, Issa Bengaly est vendeur de lampadaires et matériels solaires. A l’en croire, une journée ne se passe actuellement sans qu’une dizaine de personnes ne viennent demander ces appareils.
Parlant du prix, il affirme qu’ils sont abordables. Seulement, continue-t-il, cela dépend des moyens de chacun. En plus, il précise que les vendeurs sont la plupart du temps ouverts au marchandage. “Nous vivons tous la même situation, raison pour laquelle nous rendons accessibles nos lampadaires. Ce, en les vendant à des prix raisonnables”, avance-t-il.
Si les vendeurs estiment que les prix sont à la portée de tous, les clients pensent le contraire. Pour bon nombre d’entre eux, il serait préférable de réduire les prix en ce moment. Pour un client, la population a plus que jamais besoin des lampadaires solaires. Compte tenu de cela, il demande souhaite une réduction des prix.
Sur des artères principales de la ville de Bamako, des vendeurs à la sauvette tirent leur épingle du jeu. Ces vendeurs circonstanciels proposent aux automobilistes et autres usagers de la route des lampes rechargeables ou solaires à des prix défiants toute concurrence.
Ils réussissent à se faire de l’argent dans ce commerce qui se développe à cause du manque de courant.
Siguéta Salimata Dembélé
(stagiaire)
Mali Tribune