Le président de la Commission ad hoc du football féminin, Me Famakan Dembélé, tout comme la capitaine de la sélection nationale, Fatoumata Doumbia saluent l’annonce de l’augmentation du nombre de représentants du continent à la phase finale du prochain Mondial et affichent, chacun, leur optimisme pour la suite des événements
Le continent africain aura quatre représentants directs en phase finale de la Coupe du monde féminine, qui sera co-organisée en 2023 par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. C’est une place de plus pour l’Afrique qui était jusque-là représentée à la grande messe du football mondial par trois pays. La nouvelle répartition des places qualificatives a été décidée par le bureau du conseil de la Fédération internationale de football (FIFA). Le continent peut même avoir deux places supplémentaires via les barrages, soit six représentants.
L’annonce de l’augmentation du nombre de représentants africains a été faite en fin de semaine dernière par l’instance dirigeante du football mondial. «Au vu du succès retentissant rencontré par l’édition 2019, il a été décidé d’élargir le format de la Coupe du monde féminine de 24 à 32 équipes afin de continuer à encourager le développement du football féminin. La FIFA a depuis travaillé en étroite collaboration avec les confédérations sur la répartition des places pour l’édition 2023, que le bureau du conseil a confirmé jeudi», a écrit la FIFA sur son site officiel.
Lors de l’édition 2019 qui s’était déroulée en France, le continent africain était représenté par trois pays : l’Afrique du Sud, le Cameroun et le Nigeria. Les Camerounaises et les Nigérianes ont atteint les huitièmes de finale, alors que les Sud-Africaines sont tombées au premier tour. Quatre équipes seront têtes de série sur la base du dernier classement mondial féminin FIFA paru avant le tirage au sort des poules du tournoi, avec un maximum d’une équipe tête de série par confédération.
Joint au téléphone après l’annonce de la nouvelle répartition des places à la phase finale du Mondial, le président de la Commission ad hoc du football féminin de la Fédération malienne de football (Femafoot) a salué la décision et exprimé sa joie. «C’est une excellente nouvelle pour le football féminin africain. Nous attendions ça depuis de longues années, Dieu merci, notre souhait a été exaucé, a commenté Me Famakan Dembélé. «Je me rappelle, en 2018, le Mali était à deux doigts de se qualifier pour la première fois de son histoire à la phase finale de la Coupe du monde. Malheureusement, les Aigles Dames ont perdu le match de classement de la CAN féminine, Ghana 2018 contre le Cameroun (3-1). C’est dire que notre pays allait se qualifier pour le Mondial, si l’Afrique avait droit à l’époque à quatre places. Je pense que le nouveau format de la Coupe du monde offre une bonne opportunité à notre pays de se qualifier à la phase finale en 2023», a expliqué le premier responsable du foot féminin du pays.
Me Famakan Dembélé complètera :«Nous avons une bonne équipe, un groupe très soudé qui est motivé et qui ambitionne d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football féminin du Mali. Je salue cette belle initiative de la FIFA, à présent, la balle est dans le camp des sélections africaines. Pour ce qui nous concerne, nous allons, dès maintenant, nous mettre au travail pour pouvoir bien préparer les éliminatoires. à cet effet, je demande l’accompagnement du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Fédération malienne de football et de toutes les bonnes volontés du pays pour permettre aux Aigles Dames d’être prêtes avant le début de cette grande échéance».
La capitaine de la sélection nationale féminine, Fatoumata Doumbia «Raul» abonde dans le même sens que le premier responsable de la Commission ad hoc du foot féminin de la Femafoot et attend avec impatience le début des éliminatoires. «Au nom de toutes les joueuses de la sélection nationale, je demande aux autorités et à la fédération de nous aider à préparer les éliminatoires dans les meilleures conditions possibles. Nous avons appris avec joie la nouvelle de l’augmentation de représentants africains. C’est une très bonne chose pour le football féminin africain et surtout pour notre pays qui n’a jamais participé à une phase finale de la Coupe du monde. Pour nous, il y a un coup à jouer et nous allons tout faire pour être présentes au Mondial en 2023», promet l’internationale malienne.
D’après la répartition des places directes à la qualification (29 sur 32), 6 places reviendront à la Confédération asiatique de football (AFC), 4 à la Confédération africaine de football (CAF), autant à la CONCACAF, 3 à la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL), une à la Confédération du football d’Océanie (OFC) et 11 à l’Union des fédérations européennes de football (UEFA). En leur qualité de pays hôtes, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont automatiquement qualifiées et la place des deux nations organisatrices est déduite du quota attribué à leur confédération respective, à savoir l’AFC et l’OFC.
Djènèba BAGAYOKO
Source : L’ESSOR
