Après la courte victoire 1-0 de la première journée contre le Rwanda, les Aigles tenteront d’enchaîner face aux Cranes ougandais qu’ils affrontent, aujourd’hui à 13h au stade St. Mary’s Kitende d’Entebbe. Dans l’autre match de la poule, disputé hier, le Rwanda et le Kenya se sont séparés dos à dos (1-1)
Débutée hier, la deuxième journée des éliminatoires africaines de la Coupe du monde, Qatar 2022 prendra fin demain mardi. Pour les Aigles, la deuxième journée des éliminatoires se termine aujourd’hui au stade St. Mary’s Kitende d’Entebbe où le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers défieront l’Ouganda chez lui, mais à huis-clos.
L’enjeu principal de cette confrontation est la première place du groupe qu’occupe pour le moment le Mali avec trois points. Les Aigles devancent au classement le Kenya (2 points) l’Ouganda et le Rwanda (un point chacun avant le match d’aujourd’hui).
Un nul suffit aujourd’hui aux protégés du sélectionneur national Mohamed Magassouba pour garder la tête du groupe, tandis que les Cranes (Grues en Français) ougandais sont condamnés à gagner pour prendre les commandes de la poule. L’ancienne capitale de l’Ouganda, Entebbe qui sera le théâtre de l’explication entre les Aigles et la sélection locale est située sur une presqu’île de la rive nord du lac Victoria, à une altitude de 1.140 mètres.
C’est dire que les conditions atmosphériques ne seront pas favorables pour le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers, mais ces derniers n’ont pas le choix : ils doivent gagner ou à défaut, obtenir le partage des points pour rester leaders de la poule et éviter d’éventuelle pression pour la suite des événements.
Face au Rwanda, les nôtres ont réussi à empocher les trois points, mais sans vraiment convaincre. L’équipe a dominé son sujet de bout en bout, mais les lacunes étalées par les protégés de Mohamed Magassouba, notamment en attaque, ont laissé les supporters sur leur faim et suscité des interrogations.
Comme lors de la journée inaugurale contre les Rwandais, les Aigles aborderont cette confrontation avec l’Ouganda avec les faveurs du pronostic, mais la tâche s’annonce plus compliquée cette fois et l’équipe va devoir hausser le niveau de son jeu pour espérer obtenir un résultat positif. Cela est d’autant plus vrai que l’Ouganda boxe dans une catégorie supérieure à celle des Amavubis rwandais et aura l’avantage non négligeable d’évoluer à domicile.
Pour cette deuxième journée, le sélectionneur national, Mohamed Magassouba devra composer avec les absences de Moussa Djénépo et Lassana Coulibaly qui, indique la Fédération malienne de football (Femafoot), n’ont pas obtenu l’autorisation des autorités anglaises et italiennes pour effectuer le voyage d’Ouganda. L’ailier de Southampton (Angleterre) et le milieu de terrain de l’US Salernitana (Italie) étaient titulaires lors de la victoire contre le Rwanda (1-0).
En revanche, le technicien Magasouba pourra compter sur les gardiens Djigui Diarra et Ismaël Diawara et l’arrière gauche Ibrahima Kané, qui ont raté le match contre le Rwanda pour diverses raisons. C’est dire que le sélectionneur national a quatre gardiens à sa disposition pour le match d’aujourd’hui : Djigui Diarra, Ismaël Diawara, Bosso Mounkoro et Mohamed Niaré.
Sur le site de la Fédération internationale de football Association (FIFA), le sélectionneur serbe de l’Ouganda, Milutin Sredojević a dit clairement que son objectif «est de gagner et prendre la première place du groupe». «Nous nous attendons à un match difficile, parce que nos joueurs manquent de compétition, mais nous allons tout mettre en œuvre pour gagner», a martelé l’ancien sélectionneur de la Zambie. Et d’ajouter : «Il a fallu travailler dur pour atteindre le niveau requis, que ce soit mentalement, physiquement ou tactiquement.
Face au Mali, à la maison, on verra le résultat de ce travail de préparation». Milutin Sredojević est un grand connaisseur du football africain pour avoir travaillé en Ouganda, en Éthiopie, en Égypte, en Afrique du Sud, au Soudan, au Rwanda, en Zambie et en Tanzanie. Au total, il a sillonné dans 24 pays africains et accumulé une expérience précieuse.
Dans la catégorie senior, le Mali et l’Ouganda se sont affrontés à deux reprises seulement. La première confrontation a eu lieu en 1965 lors des Jeux africains de Brazzaville où le Mali s’est imposé sur le score sans appel de 5-1. Plus d’un demi-siècle plus tard (52 ans pour être précis), Maliens et Ougandais se retrouveront pour la deuxième fois lors de la phase de poules de la CAN, Gabon 2017, une rencontre qui ne connaîtra, ni vainqueur, ni vaincu (1-1).
Le troisième round se disputera donc aujourd’hui au stade St. Mary’s Kitende qui appartient à Vipers SC, un club de première division ougandaise. L’arène a une capacité de 25.000 personnes avec plus de 1.000 sièges VIP.
Le 3 mars 2017, la Confédération africaine de football (CAF) a autorisé le stade St Mary, alors nouvellement construit, à accueillir des matches internationaux. Doté de gazon synthétique, le stade est considéré comme l’un des meilleurs stades d’Afrique de l’Est. C’est le deuxième plus grand stade d’Ouganda après le stade national de Mandela, situé à Kampala.
Dans l’autre match de la poule disputé hier à Kigali, le Rwanda et le Kenya se sont neutralisés 1-1.
Ladji M. DIABY
Lundi 6 septembre au stade St. Mary’s Kitende à Entebbe
13h : Ouganda-Mali
Source : L’ESSOR