A quelques jours de la fin de son mandat constitutionnel, le soldat de la démocratie a été contraint ou a préféré quitter le palais de Koulouba. C’était sous les feux de jeunes porteurs d’uniformes en mission d’hommes politiques, de religieux entre autres. Cet abandon du palais va aboutir à la démission d’ATT. Mettant à genou presque 20 ans de démocratie et aboutissant à un éveil de conscience.
Presque passé inaperçu, le fameux putsch d’Amadou Haya Sanogo n’a pourtant pas été que négatif. Il reste un pan de notre jeune démocratie. Cependant, les démocrates se sont plutôt occupés des exactions commises par Moussa Traoré en 1991. Ils ont mis l’acte de 2012 dans une parenthèse que nous appelons chez nous, la trébuche et l’éveil.
En mars 2012, aucun Malien ne pouvait jurer sur la tenue des élections. Un flou plus qu’artistique planait. Même si les prétendants au fauteuil s’étaient lancés corps et âmes dans les campagnes. C’est dans cette atmosphère mi figue mi raisin avec un conflit armé, que Kati prenait le Mali en otage. Depuis, le Mali traverse une période critique de son histoire. Et c’est son existence même qui est et reste menacée. Condamné et interdit par notre constitution, le coup d’état sera consommé par tous. Alors, les démocrates se battent pour le retour à l’ordre constitutionnel tandis que les pros putschistes entendaient enfoncer notre pays dans les ténèbres. Par ce tohu-bohu, le Mali sera mis sur un plateau de déshonneur. Où un vieillard de 70 ans, vrai combattant et enfant béni sera humilié par de jeunes drogués à la solde d’hommes sans vergogne. Il s’agit du professeur émérite Dioncounda Traoré. Un autre tournant dans l’histoire de
notre pays.
Finalement, la démocratie va triompher. Il y aura des élections presque controversées. A l’issue desquelles sera élu un président, IBK. De cette élection à nos jours, rien n’a changé, nous restons cloitrés dans des situations obscures. Ce, par des proches de cet homme qui le trahissent à tout bout de champ. Petit à petit, ne jurant que du Mali, il sort progressivement son nez pour sauver l’honneur du Mali et pour la fierté et le bonheur des Maliens. Alors, le Mali a trébuché mais n’est pas tombé, ne tombe et ne tombera jamais. Nous sommes un Peuple béni mais nous devons revenir à notre vraie identité.
Cependant, il est opportun que chacun sache que l’événement du 22 mars 2012 fut un éveil de conscience. Il a permis à chacun de se connaître et de se faire une idée du nouveau MALIEN. Des vérités aux contre-vérités, des montages et mensonges grotesques, tout y passe et tout y est passé. Cet éveil certainement nous conduira vers de lendemains meilleurs. Même s’il faut le dire, le chemin reste long et parsemé d’embûches. Mais du moment où le président IBK a pu mettre fin à la domination de Kati, enclencher la lutte contre la corruption, poser les jalons de la réforme de l’ARMEE, il ne reste pour lui que de changer davantage de comportement et de stratégies. Pour parvenir à un résultat probant et flatteur pour nous les Maliens (ceux qui sont nés après le 22 septembre 1960). Car, ils sont nombreux aujourd’hui les soudanais dans le gouvernement qui se battent pour nous sauver. Ne soyons donc pas des grillons, soyons des soldats pour
UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI.
Boubacar DABO
source : Zénith Balé