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Mars 1992-mars 2012 : Sombres ou lumineux mois de mars au Mali

Notre pays, le Mali, a connu des événements historiques souvent très déterminants. Nous vous relatons quelques grands évènements survenus dans les mois de mars, pour la plus part d’ordre politique.

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1991 : le 07 mars, la libération de 24 prisonniers survint et furent remis au comité de suivi des accords de Tamanrasset à Gao.

Le 17 mars fut marqué par le procès en appel du journal Aurore. Sadou Yattara et Chaidou Traore, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef furent condamnés à payer une amande de 25 000F chacun et 100 000 F comme dommage intérêt. Le Mali connu alors le premier procès intenté contre la presse privée. 21 Mars une grève de 72 h fut décrétée par les boulangeries de la place. Une répression sanglante commença en 3erégion soldée par la mort d’un élève de 20 ans suite à une manifestation scolaire. Du 22 au 26 mars l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) entreprend des marches avec barricade à Bamako. Ce fut le vendredi noir où le sang coulera pendant 3 jours (22, 23,24). Le mouvement se radicalise donc avec l’entrée en grève illimité de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). L’unique mot d’ordre était la démission pure et simple du président et du gouvernement. En récapitulant de  tous ces faits, il était non seulement visible et indéniable que le pays était à son comble et que l’étau se resserrait autour des autorités d’alors. La chose prédite survint alors cette nuit du 25 au 26 mars 199, où une frange de l’armée dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Toure venait de renverser le président de la République suite à un coup d’état militaire. Au lendemain de cette nuit fatidique, ATT qui dirige le Comité de réconciliation nationale (CRN), annonce dans une interview à la presse que: « l’armée n’est pas là pour rester au pouvoir ». Le Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) composé de 10 militaires et de 15 civils a été  mis en place entrainant de facto la disparition du CRN. Le CTSP était dirigé par Amadou Toumani Touré. Le tout nouveau comité se réuni en urgence le 29 Mars 91 pour l’élaboration d’un programme pour la période transitoire et de la loi fondamentale. Le mois de mars 1991 connu ainsi de durs moments pour non seulement les politiciens et les honnêtes citoyens.

En 1992, le gouvernement du Mali et les mouvements rebelles au Nord du pays se sont retrouvés à Alger pour élaborer un document d’accord de paix baptisé « Pacte national.

17 Mars 1992, les anciens de l’Union National des Elèves et Etudiants du Mali à travers une marche funèbre commémore le 12e anniversaire de l’assassinat de Abdoul Karim Camara dit Cabral (leader de l’organisation estudiantine).

La date historique du 26 Mars 1991 fut marquée en  1992 par l’inauguration du carré des Martyrs au cimetière de Niaréla par le président du CTSP. En 1993, le 26 mars, la radio France internationale et Africa No 1 commence à émettre en FM  sur la capitale Bamako et environs.

1994  Mars signature entre gouvernement et UNTM la signature en 13 points d’un protocole d’accord sur les revendications des travailleurs suite à la dévaluation du FCFA.

Dissolution de la CEAO lors du sommet extraordinaire de l’UMOA à Ouagadougou au profit de l’UEMOA.

26 Mars  l’opposition décrète une « ville morte », l’équipe nationale venait de créer une effervescence suite à la victoire (2-0) sur la Tunisie à l’ouverture de la phase finale de CAN.

1995 le 4 Mars Cheick Oumar Cissoko remporte l’Etalon du Yennenga à Ouagadougou, la plus haute distinction du festival panafricain du cinéma (Fespaco) 14eédition pour son film « Guimba« .

21 Mars 1995, les 5e, 6e, et 7erégions du Mali reçoivent la visite du grand Imam de la sainte mosquée de la Mecque Mohamed Abdallah Al Subail.

25 et 26 Mars Le 1ercongrès du CNID se tient avec la déchirure du parti en 2. L’une dirigé par Mountaga TAll et l’autre par le Pr Yoro Diakité.

1996, le 27 Mars, en présence du président Ghanéen John Jerry Rawlings, Alpha Oumar Konaré allume la flamme de la paix. Les armes de plus de 3000 ex combattants furent brulées.

1997, le 3 Mars l’assemblée nationale fut dissoute par le chef de l’état.

4 Mars Djelimady Cissoko décède.

1998 le 8 Mars le musée de la femme « Musokunda » situé en commune I du district de Bamako ouvre ses portes.

1999 que le comité interparlementaire de l’UEMOA a été mise en place à Bamako. Un bureau de 12 membre est élu avec comme 1er président le Togolais Dahuka Péré.

2001 la cour constitutionnelle prête serment et 4 jours plus tard Abderrahmane Baba Toure sera porté à la présidence de la haute juridiction.

18 mars 2012 Modibo Keita est nommé premier ministre en remplacement de Mandé Sidibé.

2003  Mars la participation du président ATT à la 1ere  conférence extraordinaire des chefs d’état des pays membre de l’autorité de développement intégré de la région du Liptako Gourma (ALG).

2004, Mars l’équipe nationale du Mali se qualifie pour les Jeux olympiques d’Athènes (Grèce) suite à sa victoire (1-0) au Cameroun lors du dernier match de poule.

Mars 2011, le 2 Mars, un  Tunisien de 24 ans  nommant Senoun Bechir, se revendiquant membre d’AQMI, auteur en janvier d’un attentat contre l’ambassade de France à Bamako et qui s’est évadé de la  prison malienne où il était détenu. Après une course poursuite, il a été arrêté à Gao où il cherchait à   passer en Algérie. Suite à cette évasion. Le directeur de la sécurité d’Etat, Mami Coulibaly fut limogé.

6 Mars Cheick Modibo Diarra, l’astrophysicien Malien ayant travaillé à la Nasa et président de Microsoft Afrique, a présenté à Bamako la formation politique  qu’il vient de créer en vue des élections présidentiels de 2012 le Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM).

Mars 2012 le 21 Mars, après quelque mois d’insécurité dans le nord du Mali aggravé par le retour des centaines de touareg résident en Libye, l’histoire du Mali va enregistrer un autre événement quand Sadio Gassama ministre de la défense et des anciens combattants, et le général  Gabriel Poudiougou, chef d’état-major général des armées, se rendent au camp militaire Soundiata Keita à Kati pour évoquer l’évolution de la situation au Nord du Mali. Ils sont pris à parti par des militaires mécontents, essuient des jets de pierre, leurs garde du corps tirent en l’air pour pouvoir s’enfuir. La colère des militaires s’étend ainsi sur le palais avec des tirs réel. La tête du président fut sauvée par sa garde car, il sera exfiltré à temps. En soirée une mutinerie éclate également à Gao. Les mutins à Bamako multiplient les arrestations dans la nuit.

Le 22 mars 2012 les mutins constitués en Comité National pour le redressement de la Démocratie et la restauration de l’état (CNRDR ou CNRDRE) annonce par la voie du lieutenant Amadou Konaré, la suspension de la constitution et la dissolution des institutions de la république. Il justifie le coup d’état par « l’incapacité du gouvernement à donner aux forces armées les moyens nécessaire de défendre l’intégrité de notre territoire nationale ».

24 Mars 2012 alors que personne ne sait où se trouvait le président ATT, dix partis politique maliens ADEMA, URD, PDES, UFDA, MPR, PSP, PDJ ; PDP, MDM signent une déclaration commune condamnant le  coup d’Etat et exigeant le retour à la normale.

28 Mars, le président ATT dont on était sans nouvel depuis le coup d’état, a accordé une interview à RFI dans laquelle il déclare qu’il en bonne santé et se trouve au Mali. Ainsi, après 21 ans, le Mali vient de connaître son deuxième coup d’état militaire : coïncidence un Amadou renverse un autre Amadou.

Rassemblée par

Albert Kalambry

source : Yeko

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