Au Burkina Faso, le procès des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, accusé pour tentative de coup d’État en septembre 2015, se poursuit. Lundi 3 septembre, le sous-lieutenant Seibou Traoré était face au tribunal. Poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures, le sous-lieutenant a rejeté toutes les accusations, même s’il reconnaît avoir pris part à plusieurs missions avec ses hommes durant la tentative de coup d’Etat. Le sous-lieutenant Seibou Traoré a pris service à l’ex-régiment de sécurité présidentielle deux jours avant l’arrestation des autorités de la transition.
« Le 16 septembre, vers midi, le lieutenant Honoré Gorgo nous instruit de nous mettre en tenue de combat, car il y a un rassemblement en vue », explique le sous-lieutenant fraîchement arrivé au sein du régiment.
L’officier reconnaît avoir mené une mission de contrôle à la place de la Nation de Ouagadougou du 17 au 20 septembre 2015. « Le lieutenant Philippe Ouattara m’a instruit de former un groupe de combat pour aller empêcher tout rassembler à la place de la Nation », a-t-il laissé entendre. Dans le cadre de cette mission de surveillance de la place de la Nation, le sous-lieutenant Seibou Traoré affirme avoir effectué des patrouilles, au cours desquelles ses éléments ont effectué des tirs en l’air pour disperser des manifestants.
Pour le parquet militaire, en effectuant ses missions, Seibou Traoré a obéi à des ordres manifestement illégaux, en soutien à des auteurs d’une tentative de coup d’Etat.
Mais pour maître Mamadou Sombié, l’avocat de la défense, le sous-lieutenant Seibou Traoré était « au mauvais endroit au mauvais moment » et il n’a pas commis les faits qui lui sont reprochés.
RFI