Lors de sa visite officielle, effectuée au Mali le Week-end dernier, le président de la république Tunisienne, Mohamed Moncef Marzouki a prononcé un discours devant les élus de la nation à l’hémicycle, le samedi 21 juin dernier. Cependant, le fait qui a le plus retenu l’attention des uns et des autres, ce jour, à l’Assemblée Nationale, est bien l’absence de plusieurs députés.
En effet à l’hémicycle l’absentéisme est devenue une coutume ou presque depuis plusieurs années. A toutes les sessions importantes on constate des abonnés aux absents parmi les représentants du peuple. Avec la méthode de procuration, prévue dans le règlement intérieur, nombreux d’entre eux ne se fatiguent plus à venir se mettre dans la merde de Bagadadji. Cependant, lors des grands événements, comme la réception d’une haute personnalité de l’étranger, à l’instar d’un président de la République, la salle affiche généralement le plein. Et laisse apparaitre des rangées ornées d’écharpes aux couleurs nationales. Mais cette fois-ci, le nombre d’absents était trop élevé pour faire refléter une telle belle image de notre hémicycle. Bien vrai qu’il s’agissait de la tenue du discours d’un président étranger (d’un pays ami) venu expressément pour l’occasion.
A presque l’heure prévue (15h) on pouvait entendre un des membres du protocole crier désespérément au micro à plusieurs reprises« Honorables députés en salle s’il vous plait ! ». Les députés présents dans la salle atteignant à peine la moitié de l’effectif total (147 députés), le protocole croyait que beaucoup de députés étaient encore dehors dans les couloirs, mais la déception a été grande, car tous les députés présents étaient déjà dans la salle.
Question : que font donc nos députés ?
La question vaut son pesant d’or, car nombre d’entre eux semblent avoir mieux à faire que de s’acquitter de leurs obligations parlementaires. Encore moins, écouter le discours d’un président étranger même venant de l’autre bout de la planète. D’ailleurs à chaque fois qu’il y a des lois à voter ou des textes à adopter au parlement malien ne voit-on pas certains députés levés toujours les deux bras. Excusez-les, c’est par ce qu’ils ont les mandats de leurs collègues, dont certains sont éternellement absents.
Il faudra instaurer un cahier de présence à l’Assemblée Nationale comme dans les classes de primaire.
L.NIANGALY
SOURCE: Tjikan