Gravement mis en cause par un article du “Monde” l’accusant, fin mars, d’avoir été financé par l’homme d’affaires corse Michel Tomi, le président malien avait sérieusement envisagé de porter plainte pour diffamation. Il n’en a finalement rien fait. Explications.
C’est peu dire que cette affaire avait déclenché la fureur d’IBK. Le 28 mars dernier, le journal Le Monde provoquait un séisme à Bamako en publiant un article accusant le président malien d’avoir été financé par l’homme d’affaires corse Michel Tomi. Le soir-même, la présidence diffusait un communiqué démentant fermement ces informations. “Cet article vise à salir l’honneur d’un homme, Ibrahim Boubacar Keïta, dont les valeurs d’intégrité et de rigueur morale n’ont jamais été remises en cause, et ce par qui que ce soit”, soulignait le document, précisant que le chef de l’État avait “pris l’attache d’avocats malien et français, afin d’étudier toutes les suites judiciaires possibles, y compris en termes de mesures urgentes et à titre conservatoire.”
IBK chargeait donc ses avocats malien, Me Mamadou Konaté, et français, Me Pierre-Olivier Sur et Me Éric Moutet, d’examiner les recours judiciaires possibles contre le quotidien français. C
eux-ci avaient même rédigé un communiqué commun dans lequel ils affirmaient que le président Keïta leur avait donné “mandat et pouvoir” afin de “déposer plainte en diffamation contre les propos tenus à son encontre par le journal Le Monde“. Ce texte, transmis à Jeune Afrique à condition de respecter l’embargo auquel il était soumis, n’a finalement jamais été diffusé…Lire l’article sur Jeuneafrique.com
Source: Jeune Afrique