L’ambassade du Brésil en partenariat avec le ministère de l’Agriculture a procédé lundi au lancement d’une session de formation sur les semis directs du Programme d’appui au développement du secteur dans les 4 pays du coton (C4) (Mali, Burkina, Benin et le Togo. C’était à l’institut d’économie rurale.
L’objectif de ce projet consiste à appuyer les pays africains producteurs de coton à augmenter leur productivité agricole. L’initiative a impliqué le Mali au niveau de l’installation.
Le projet est en deux phases. La première a été dédiée à la recherche sur dix variétés brésiliennes de coton, ainsi que des variétés locales qui ont été testées, afin d’identifier celles qui sont plus productives et susceptibles de s’adapter le mieux aux conditions du Mali.
Le coton constitue la principale culture d’exportation des pays du C4, et représente dans nos économies 5 à 10 % du produit intérieur brut (PIB). De ce fait, nos pays font face aux mêmes défis de développement et de promotion du secteur du coton.
Ainsi les résultats atteints lors de cette première phase ont permis le développement d’un nouveau système capable de tripler la production du coton.
Les chercheurs ont découvert qu’une variété de coton qui s’adapte au sol malien une fois utilisé dans le système du semis direct associé à une rotation des cultures, permettait de tripler la productivité moyenne nationale en passant de 800kg/hectare à 3000kg/hectare.
Il permet à l’accroissement de la sécurité alimentaire de notre pays, c’est-à-dire que le système aura un impact direct sur la sécurité alimentaire du pays en augmentant la production de ces denrées alimentaires de base.
Selon André Bueno, chargé d’affaires de l’ambassade, « lors de la deuxième phase du projet, l’accent sera mis sur la diffusion du système de production parmi les agriculteurs de façon à ce que les bénéfices obtenus par la recherche du projet soient étendus à l’ensemble du pays ».
Depuis plus d’une décennie, la culture du coton est confrontée à une série de contraintes ayant comme conséquence la baisse ou la stagnation des rendements et un écoulement difficile de la fibre.
Par ailleurs, les conditions climatiques sont de plus en plus défavorables et les pratiques paysannes ne sont pas toujours appropriées. S’y s’ajoutent d’autres facteurs structurels dont la baisse des cours mondiaux du coton, la faiblesse du cours du dollar et le faible prix au producteur du coton.
« Pour toutes ces raisons, les pays du C4 ( Burkina Faso, Tchad, Bénin, Mali et le Togo) par ma voix saluent la disponibilité du brésil pour la mise en place d’un mécanisme original de collaboration sud-sud et je souhaite plein de succès a ce projet promettant », a indiqué Daniel Dembélé secrétaire générale du ministère de l’Agriculture.
La formation se déroulera jusqu’au 2 septembre prochain.
Aïchatou Konaré
Source: lesechos
