Des milliers de personnes ont laissé éclater leur joie vendredi 14 décembre à Yopougon, commune du nord-ouest d’Abidjan, croyant que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo était sorti de la prison de la CPI dans le cadre d’une libération conditionnelle. Une rumeur puisque la Cour pénale internationale, qui le juge actuellement, n’a pas annoncé sa décision.
A la mi-journée ce vendredi des scènes de liesse ont éclaté à Yopougon. Hommes femmes et enfants de tous âges ont envahi les rues aux cris de « On a libéré Gbagbo ! » ou « Gbagbo arrive ! » Des chants, des danses qui ont duré de longues heures et pendant lesquelles bière et vin de palme ont coulé à flots.
Et pourtant, aucune annonce de libération provisoire de Laurent Gbagbo n’a été faite par la CPI. Il s’agissait d’une rumeur qui a embrasé les esprits dans ce fief de Laurent Gbagbo. Une rumeur partie, semble-t-il de l’entourage de Simone Gbagbo et en particulier de son avocat Rodrigue Dadjé, puis de l’ex-première dame qui s’est réjouie devant plusieurs journalistes de la libération de son mari. La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a fait le tour de la ville avant d’être retirée.
« Aucune décision n’a été prise, et je n’ai aucune indication de quand la décision sera rendue », a déclaré le porte-parole de la CPI Fadi El Abdallah lors d’une nécessaire mise au point dans l’après-midi. Comme pour rectifier sa déclaration antérieure, Simone Gbabgo a publié un nouveau tweet en fin de journée : « La forte espérance de la notification par la CPI de la liberté provisoire du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé suscite déjà la liesse populaire. J’invite cependant les uns et les autres à la modération. »
RFI