Affi N’Guessan ne comprend toujours pas comment la Côte d’Ivoire a-t-elle pu tomber aussi bas en attribuant la nationalité ivoirienne à Blaise Compaoré.
Ce mercredi 2 mars, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a estimé que le simple fait pour les autorités ivoiriennes ait naturalisé l’ex-chef de l’État burkinabè est une action qui écorche l’image du pays, a-t-on appris de BBC.
Affi N’Guessan rouvre le débat.
Affi N’Guessan est revenu sur ce qui anime les débats et fait les choux gras de la presse depuis un certain temps. Il s’agit bien entendu de la naturalisation très controversée de Blaise Compaoré par l’homme fort d’Abidjan (la capitale économique de la Côte d’Ivoire), Alassane Ouattara. Selon lui, le faisant, l’État ivoirien ternit l’image du pays, nargue ses citoyens, le Burkina Faso et tout le système judiciaire : « Ce n’est pas bien et ça donne une image triste du système politique de la Côte d’Ivoire. Nous, au FPI, on sait que le président Blaise Compaoré ne peut pas échapper à la justice de son pays. Il faut qu’il clarifie cette page de son histoire car les Burkinabè en ont besoin. Au moment où Compaoré commettait les faits pour lesquels il est accusé, il n’était pas Ivoirien. »
La naturalisation de l’ancien président burkinabè intervient alors qu’il a été inculpé par la justice burkinabè pour attentat contre la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavre. A ce propos, un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui en décembre dernier pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.
