Gbagbo est à mille lieues de sa Côte d’Ivoire natale, le coeur certainement peiné, depuis son éviction du pouvoir le 11 avril 2011.
A l’origine de son départ très mouvementé de la présidence de la république ivoirienne, un conflit d’intérêts avec les occidentaux ou tout simplement une simple divergence de vues ? Mais les choses auraient pu se passer autrement si l’ex-chef de l’Etat ivoirien avait écouté André Mba Obame, lance Jeune Afrique.
Gbagbo lâché par ses « frères » d’hier pour trahison ?
Gbagbo pouvait espérer une issue heureuse au moment des tumultes qui embrasaient son régime depuis le 19 septembre 2002, si et seulement si il était en de bons termes avec ses frères des grandes Loges africaines. Blessée dans son amour propre par l’attitude jugée irrévérencieuse de celui qu’elle estimait avoir porté à bout de bras pendant ses années dans l’opposition, la grande Loge maçonnique ivoirienne tout particulièrement, dirigée à l’époque par le Grand maître Magloire Clotaire Coffie, n’a pas hésité un seul instant à couper les ponts avec le président ivoirien.
Installé au palais présidentiel d’Abidjan, sous l’influence de la perlière Dame, Simone Ehivet Gbagbo, Laurent Gbagbo était devenu un fidèle parmi les fidèles des églises pentecôtistes et fréquentait assidument la Shekinah Glory Ministries fondée par l’un de ses conseillers, le Pasteur Moïse Koré. Au plus fort des préparatifs de l’élection présidentielle d’octobre 2010 qui prévoyait une sortie de crise pacifique, le frère Gabonais, le regretté André Mba Obame(longtemps considéré comme le frère jumeau du président gabonais Ali Bongo Ondimbatant ils étaient si proches, il fut plusieurs fois ministre avant de faire dissidence pour se présenter contre son « vieux frère ») débarqua à Abidjan. Au nom de la grande Loge maçonnique, ce baron de la confrérie arriva sur les bord de la lagune Ebrié pour avertir Gbagbo des griefs que ses « frères » avaient contre lui et de la conduite à tenir en pareille situation.
Lors de son séjour abidjanais, le ministre Mba Obame tentera tout pour éviter une sortie de route à son « frère ivoirien » mais en vain. L’homme s’obstinera à nier l’influence de ces groupes secrets dont il connait pourtant les tentacules. Et arriva ce qui devait arriver : le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti au pouvoir à cette période, sera chassé du pouvoir par la volonté et l’action non négligeables de ceux avec qui il aura partagé les mêmes gamelles à un moment donné de sa vie. Le successeur, Alassane Ouattara, conscient du rôle prépondérant de cette structure occulte, se fera entourer de collaborateurs, tous issus quasiment de cette secte. Le ministre d’Etat, de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a pris la tête de la représentation ivoirienne depuis avril dernier. Fin de l’histoire.
Source: Afrique sur 7
