Après dix ans d’absence, l’ancien Président de la République ivoirien, Laurent Gbagbo rentrera en Côte d’Ivoire le 17 juin prochain, a annoncé son parti le 31 mai. Accusé des crimes contre l’humanité et crimes de guerre par la Cour pénale internationale, l’ex-chef de l’État a été définitivement acquitté en mars dernier. Une semaine après son acquittement, le Président ivoirien a annoncé en, Conseil des ministres que son prédécesseur pourra librement rentrer en Côte d’Ivoire.
«Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin », a déclaré Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le parti crée par Laurent Gbagbo qui fut Président de la République de 2000 à 2010. L’annonce a été faite lors d’une fête organisée pour les festivités du 76ème anniversaire de Laurent Gbagbo, né un 31 mai 1946.
Depuis l’annonce de son acquittement par l’instance juridique internationale, de crimes contre l’humanité, le retour de l’ex-Chef de l’État est particulièrement attendu par ses partisans. Depuis le feu vert du Président de la République, Alassane Ouattara, plusieurs personnes, particulièrement les partisans de l’ex-chef de l’État se demandent à quand le retour de Laurent Gbagbo ? Pour répondre à cette question, le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin avait annoncé en début mai que la date du retour de l’ancien chef de l’État serait annoncée quand tout serait « prêt » pour l’accueillir, notamment en matière de sécurité.
Par ailleurs, des négociations sur les conditions de ce retour ont eu lieu ces dernières semaines entre le parti de M. Gbagbo et le gouvernement, qui veut éviter tout débordement au moment de l’accueil que souhaitent lui réserver à Abidjan ses partisans par milliers. En outre, avant l’annonce du camp de Laurent Gbagbo, le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, avait déclaré, le lundi 31 mai que « nous appelons tous les Ivoiriens à ne pas verser dans du triomphalisme exubérant. Qu’on soit RHDP, PDCI ou FPI, on ne cherche ni vainqueur ni vaincu dans la réconciliation ».
Malgré son acquittement à la CPI, l’ex-président jusque sous le coup d’une condamnation en Côte d’Ivoire à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant les violences postélectorales de 2010-2011, mais l’abandon de ces poursuites paraît presque certain après le feu vert du président Ouattara au retour de son prédécesseur.
Ibrahim Djitteye
Source: Journal le Pays- Mali