La 10ème étude du baromètre mondial de la corruption vient de livrer ses résultats. Les résultats de cette étude affichent de graves révélations sur le niveau de la corruption en ce qui concerne la Côte d’Ivoire et pointent une constance dans le sentiment de l’Ivoirien : le niveau de corruption, selon lui, a augmenté à la Primature et à la Présidence après 2015.
C’est la gouvernance du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et du Président Alassane Ouattara du RHDP, sans ses alliés du PDCI d’Henri Konan Bédié et de Guillaume Soro, qui est clairement mis en cause par les Ivoiriens sondés.
Selon les chiffres publiés, presque la moitié de la population ivoirienne (40%), contre 32% en 2015, pense que la corruption s’est accrue dans le pays pendant les 12 derniers mois. Cependant, le taux de personnes interrogées, qui disent avoir été victimes de paiement de pots de vin dans les services publics de l’Etat n’a pas varié. Ce taux est resté stationnaire à 34% comme en 2015.
Par contre, l’augmentation du taux global de la corruption s’explique par la montée fulgurante du phénomène dans certains services clairement identifiés. La police vient en tête avec un bond quantitatif de 43% de pots de vin perçus contre 26% il y a 4 ans. Suivent les services d’utilités publiques, qui enregistrent 20% de taux de corruption contre 13%, en 2015, 2% d’augmentation dans les services de délivrances des pièces d’identité, et 1% dans l’enseignement public.
Le seul point de satisfaction est marqué par les services publics de santé qui enregistrent une baisse de 2% en terme d’indice de corruption en passant de 18% à 16%. Si en 2015, 44% des interrogés pensaient que le gouvernement faisait du bon travail dans la lutte contre la corruption, la tendance est à l’inverse en 2019 où seulement 31% confirment cette position contre 58% pour qui les dirigeants ivoiriens ne font rien de bon pour éradiquer le phénomène.
LA CORRUPTION : TALON D’ACHILLE DU COUPLE GON-OUATTARA
Un taux, qui a gagné en hausse de 5%. Par contre, la position de ceux qui soutiennent que les citoyens ordinaires peuvent mieux aider à faire reculer la corruption reste statique à 55%.
« Les Ivoiriens pensent également que la corruption monte au cœur de l’Exécutif. Ainsi, ce sont 27% des interrogés, qui indexent la Présidence et la Primature aujourd’hui contre 24% en 2015 »
Globalement, la police confirme sa mauvaise réputation avec en reconduisant son record de 2015 au niveau de l’indice de la corruption en enregistrant 49% des opinions négatives, puis suivent les dirigeants d’entreprises, qui gagnent quand-même 9 points en passant de 53 à 44%, les officiels du gouvernement, qui montent de 29 à 33%, les collectivités locales également de 31 à 32% et même les députés avec un bond de 24 à 30%.
Les Ivoiriens pensent également que la corruption monte au cœur de l’Exécutif. Ainsi, ce sont 27% des interrogés, qui indexent la Présidence et la Primature aujourd’hui contre 24% en 2015. Cette étude, intitulée Afrique 2019, a été menée par deux organisations internationales que sont ‘’Transparency International’’ et ‘’Afro baromètre’’.
Source afriksoir