C’est une nouvelle qui a créé la surprise en Côte d’Ivoire : le président de la Cour constitutionnelle Francis Wodié, en place depuis juillet 2011, a démissionné. Il est remplacé par Mamadou Koné, précédemment président de la Cour suprême.
Selon nos informations, cela fait une dizaine de jours que la démission du président de l’une des plus importantes institutions de l’Etat était sur le bureau d’Alassane Ouattara. Et c’est donc ce mardi 3 février que la démission du président de la Cour constitutionnelle a officiellement été annoncée par la présidence ivoirienne.
Une décision qui, si elle est accompagnée des remerciements d’usage à l’endroit de l’ex-leader du Parti ivoirien travailleur (PIT), n’est nullement expliquée. Le communiqué de la présidence ivoirienne précise juste que Mamadou Koné, ex-président de la Cour suprême, reprend les rênes de la Cour constitutionnelle et qu’il sera lui-même remplacé à son poste par le magistrat René Aphing Kouassi.
Cette démission laisse perplexe plus d’un observateur à Abidjan. Pourquoi jeter l’éponge à huit mois de l’élection présidentielle lorsqu’on dirige une institution censée veiller à la régularité de ce scrutin ? Y a-t-il des tensions au sein du Conseil et entre ses sept membres ? Est-ce un dysfonctionnement en interne ou bien la trop lourde tâche qui rebute son président âgé de 78 ans ? Aucune explication n’est donnée, ni d’un côté ni de l’autre.
Une source proche du principal intéressé a juste mentionné à RFI que cette question n’était pas liée à une question de santé ou bien de convenance personnelle et que, quand il le jugerait bon, Francis Wodié se prononcerait lui-même sur la cause de sa démission.
Source: RFI