Après l’ouverture le 6 novembre dernier à Bonn en Allemagne de la 23e Convention des parties connue sous le nom de la Cop-23, les organisations de la société civile africaine invitent les parties à s’acquitter de leur engagement pris lors de la Cop-21 à Paris en 2015.
Viser plus loin, plus vite et loin ensemble, c’est l’ambition de la Cop-23. Selon l’ONU, il existe un “écart catastrophique” entre les engagements pris par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires pour respecter l’accord de Paris. Ce document adopté lors de la Cop-21 en décembre 2015 et ratifié aujourd’hui par 169 pays, vise à contenir la hausse de la température planétaire “nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels”.
Après une semaine des négociations, la société civile africaine souhaite une meilleure inclusion des acteurs non étatiques. Bien que cette 23e édition de la Cop soit une rencontre avant tout technique, le Réseau climat développementsous la houlette de Joseph Kogbe, coordonnateur, demande aux pays développés de respecter leurs engagements financiers et propose aux pays en voie de développement de réfléchir à des actions locales.
Les pays signataires s’étaient quittés l’année dernière à Marrakech en affichant une réelle volonté de tenir les engagements pris, malgré l’incertitude qui s’est installée après l’élection du climato sceptique Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Cette 23e édition, qui se voulait d’abord technique, pourrait prendre un virage plus diplomatique, avec une visite possible d’Angela Merkel et Emmanuel Macron pour tenter de négocier le maintien des Etats-Unis dans l’accord de Paris.
Si tous les Etats respectent l’intégralité de leurs promesses, souvent conditionnées à l’obtention de financements internationaux et de surcroît non contraignantes, la Terre s’achemine aujourd’hui vers une hausse du thermomètre de 3°C à 3,2°C à la fin du siècle.
“Sans les Etats-Unis, il sera très difficile de demander aux autres pays de rehausser leur ambition”, note le rapport. La solution la plus radicale consiste à laisser sous terre entre 80 % et 90 % des réserves de charbon, la moitié de celles de gaz et environ un tiers de celles de pétrole.
L’objectif de la Cop-23 est de définir les mécanismes de mise en œuvre des accords de Paris, et les mécanismes de financement des projets fixés par chaque pays pour contribuer à l’atténuation des GES, et à l’adaptation des populations.
Le Mali est représentée à cette rencontre de Bonn avec une forte délégation conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo.
Mouhamadou Touré, envoyé spécial de la Fondation Hirondelle à la Cop-23 pour le Sahel
Source: L indicateur du renouveau