Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Coordination des Mouvements de l’Azawad face à l’Accord de paix d’Alger: Signer ou, se disqualifier

Ce sont des centaines de milliers de nos compatriotes qui vivent réfugiés dans les conditions les plus atroces dans des pays voisins, à l’intérieur même du Mali ou, pire, qui errent dans la nature depuis maintenant trois longues années, suite à l’insécurité dans les 6ème, 7ème et 8ème régions.

Pour ces fils du pays et le Mali entier, c’est l’espoir qui renait avec la signature de l’accord de paix le dimanche 1ermars 2015 à Alger par notre Gouvernement et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).

Les responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad qui n’ont pas encore paraphé le document n’ont désormais que deux choix historiques : se ranger ou du coté de la paix, ou de celui de la guerre.

 

Le document signé à Alger vise à créer les conditions d’une paix juste et durable au Mali, contribuant à la stabilité sous régionale, ainsi qu’à la sécurité internationale. Il consacre solennellement le règlement concerté du conflit sur la base des éléments suivants :

les Parties, dans l’esprit de la Feuille de route, réitèrent leur attachement aux principes de respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc.

Elles conviennent (les parties) aussi de reconnaitre et de promouvoir la diversité culturelle, linguistique et la valorisation de la contribution de toutes les composantes du peuple malien, particulièrement celle des femmes et des jeunes, à l’œuvre de construction nationale, la prise en charge par les populations de la gestion effective de leurs propres affaires, à travers un système de gouvernance prenant en compte leurs aspirations et leurs besoins spécifiques et la promotion d’un développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali, tenant compte de leurs potentialités respectives.

Les parties rejettent également la violence comme moyen d’expression politique et s’engagent à respecter les droits de l’Homme, de la dignité Humaine, les libertés fondamentales et religieuses et à lutter contre le terrorisme, le trafic de drogues et les autres formes de criminalité transnationale organisée.

En somme, l’accord de paix d’Alger est un document équilibré qui nécessite certes des sacrifices de part et d’autre¸ mais il a comme pilier le retour indispensable de la paix et la sécurité dans notre pays, dans le sahel¸ gage de tout développement dans les régions nord du Mali. C’est pourquoi, cet accord a été signé dimanche dernier par le Gouvernement malien et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de Resistance.

Seule la Coordination des mouvements de l’Azawad (MNLA, HCUA, MAA) n’est pas encore allée dans ce sens, au motif de consulter d’abord ses bases. Lesquelles ?

Cette vingtaine d’habitants de Kidal ayant marché il y a quelques jours dans la capitale de la 8ème région du Mali ?

Apparemment, il ne s’agit pas de cela car, officiellement, les représentants de la CMA ont demandé plutôt «une pause afin de mobiliser le maximum de soutien à cet acte fondateur».

Mieux, le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Cherif, représentant du CMA indique que les membres de la CMA ont accueilli le document d’accord «sérieusement», soulignant qu’il était nécessaire maintenant de leur accorder du temps pour bien l’examiner.

Commentant cet état de fait, Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, dit être compréhensif. «Je sais que la décision difficile qu’ils ont à prendre n’exprime pas, de leur part, une quelconque inhibition, mais serait plutôt, les connaissant bien, synonyme d’ambition à mobiliser le maximum de soutien à cet acte fondateur de la paix».

En tous les cas, autant la signature de cet accord de paix d’Alger est une chance pour le Mali, autant il l’est pour le MNLA¸HCUA et le MAA. Cette chance, nos hautes autorités et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de Résistance l’ont bien saisie.

Les autres en feront-ils de même ?

Il faut l’espérer car, le Mali ne se donnera jamais le luxe d’une division, même si elle ne concerne, cette division, qu’une partie très minoritaire de ses fils.

 

Boubacar Sankaré

source :  Le 26 Mars

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance