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Coopération indienne : UNE ALTERNATIVE AU DÉFICIT DE FINANCEMENT DES ÉCONOMIES AFRICAINES ?

Notre pays est représenté par une forte délégation conduite par la ministre des Insfrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop et son collègue des Transports, Soumana Mory Coulibaly.

 

La Confédération de l’industrie indienne (CII), en partenariat avec le ministère du Commerce et de l’Industrie, propose des financements «innovants» et «supportables» aux gouvernements et entreprises africains, dans le cadre d’un partenariat «solide, durable et sincère» pour combler le déficit de financement auquel le continent est confronté. C’est là tout le sens du 14e Conclave CII-EXIM Bank sur le partenariat, Inde-Afrique, ouvert le dimanche dernier à New Delhi, capitale de l’Inde.
Rappelons que le déficit de financement des infrastructures en Afrique est, selon les experts présents, estimé à 170 milliards de dollars.
Pour eux, combler ce gap en infrastructures augmentera de 1,7% la croissance du PIB de l’Afrique. Ce qui porterait le taux de croissance des pays comme le Mali à plus de 7% du PIB. C’est dans ce cadre que notre pays, représenté par une forte délégation, participe à ce rendez-vous international perçu comme «un guichet unique répondant aux intérêts des entreprises et des acteurs politiques». Guichet qui, à en croire les spécialistes indiens, pourra aider l’Afrique à résoudre son déficit de financement du développement. Notre pays qui est confronté à cette situation, espère trouver auprès de l’Inde les ressources techniques et financières nécessaires pour combler son déficit. En la matière, l’Inde a, sont convaincus les autorités maliennes, des potentiels avérés. Le pays participe, à travers EXIM-Band, à la réalisation du projet d’interconnexion Mali – Côte d’Ivoire.
Ce n’est pas aussi pour rien que ce pays au plus de 1.3 milliard d’habitants, consideré par certains comme la 5è puissance économique (devant la France et le Royaume-Uni) bouscule l’ordre économique mondial. Ce, grâce à une croissance forte estimée à 7.5% du PIB. Le pays qui se définit comme le troisième partenaire économique de l’Afrique, entend y investir plus de 100 milliards de dollars à l’horizon 2020. Déjà, les lignes de crédits accordées par EXIM Bank ont atteint 10 milliards de dollars. Ce fonds a, dit-on, servi au financement de 150 projets au profit de 45 pays. Aussi, 25.000 Africains ont aussi bénéficié de bourses d’études offertes par le pays de Gandhi.
Des atouts réels que notre pays souhaite explorer. C’est dans cette optique que, présent à Delhi à ce rendez-vous Inde-Afrique, le ministre malien des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop a animé un panel pour informer les investisseurs de l’ambition de l’exécutif national de faire du désenclavement intérieur et extérieur de notre pays le moteur d’une croissance forte et partagée. Pour ce faire, il est prévu, pour les 10 prochaines années, la réalisation de 8.700 km de routes, six ponts, des ports secs, le développement du réseau ferroviaire…, a informé Mme Traoré. Le coût global de ces projets est, selon elle, estimé à 5.500 milliards de Fcfa. Notre pays sollicite la participation de EXIM-Bank de l’Inde pour le financement, précisera-t-elle, ajoutant que le Mali propose plusieurs avantages aux partenaires financiers désireux d’y contribuer. Entre autres opportunités, notre pays s’est doté d’un code des investissements attractif et d’une loi relative au Partenariat public et privé (PPP). Ainsi, la réalisation de ces projets permettra, par exemple de faire de Sikasso, une zone économique privilégiée, avec un aéroport répondant aux normes internationales pour le transport des produits miniers et agricoles.
Le ministère des Transports, également présent à ce haut sommet, cherche un bailleur pour le financement de son Projet de renouvellement du parc automobile de transport commercial.   Outre les départements ministériels, la délégation malienne est aussi composée de plus d’une dizaine d’hommes d’affaires, conduits par le président de la Chambre de commerce d’industrie (CCIM) de Bamako, Cheick Oumar Sacko. Le promoteur de Massa Industries est un d’eux. Massa Traoré y est présent avec son projet «Malobou Toulou». Ceci est un projet de création d’une unité de transformation du son de riz en huile végétale alimentaire et tourteau dans la zone Office du Niger, précise son dossier de projet. Le coût global est estimé à 929.585.878 Fcfa, dont un apport personnel de 100.000.000 Fcfa.
Sur invitation de la CCIM, l’Agence pour la promotion des investissements (API – Mali) coache nos entreprises présentes.
Son chargé de promotion des investissements, Ibrahima Sangho, a saisi l’occasion pour présenter l’environnement des affaires au Mali et les efforts accomplis pour rendre le pays davantage attractif. Selon lui, le Mali s’est doté d’un code des investissements attrayant accordant des avantages non négligeables aux investisseurs : nationaux et étrangers.
Parlant des secteurs prioritaires, ce spécialiste en marketing explique aux visiteurs de son stand que notre pays dispose aussi d’une Politique nationale de promotion des investissements. Une vision qui priorise, selon M. Sangho, des secteurs sur lesquels notre pays a un avantage comparatif : infrastructures, énergie, agriculture, élevage, agrobusiness. L’ambition est la modernisation et l’industrialisation de l’agriculture pour plus de valeur ajoutée. «API – Mali profite aussi de cette tribune pour faire la promotion du Forum Invest in Mali, dont la deuxième édition devrait avoir lieu en novembre 2019», a-t-il confirmé, interrogé.
Intervenant lors du panel EXIM – Bank et autres bailleurs se disent prêts à contribuer davantage au financement de l’économie de l’Afrique, qu’ils considèrent comme un continent du futur. Toutefois, l’absence de véritable projet bancable constitue, selon les panelistes, un frein à l’accès à un financement massif. C’est pourquoi, ils ont inisté sur la qualité de la conception des projets. «Un bon projet rend le risque acceptable. Il importe aussi de faire, selon eux, une analyse minutieuse du risque avant de soumettre un projet pour un financement». Certaines entreprises se disent aussi disposer à investir des capitaux en Afrique. Afin, promettent-elles, de réduire les coûts liés aux emprunts en monnaie étrangère, «un obstacle pour des économies africaines».

Envoyé spécial Cheick M. TRAORÉ

L’Essor

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