L’hôtel Radisson Collection de Bamako, (ex Sheraton) a servi de cadre les 8 et 9 février 2022, aux travaux de la 3éme rencontre bilatérale des administrations douanières du Mali et de la Guinée Conakry. Cette occasion a été mise à profit pour faire des recommandations fructueuses pour les deux pays en matière de coopération douanière. C’était en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, du Directeur général de la Douane du Mali, l’inspecteur Général Amadou Konaté et de son homologue, le Colonel Moussa Camara de la Douane Guinéenne.
Liés par l’histoire et la géographie, le Mali et la Guinée Conakry sont encore plus que jamais unis par le destin à travers la situation sociopolitique qu’ils traversent. Donc, un moment propice pour passer en revue et éventuellement renforcer leur coopération dans l’intérêt supérieur de chacune des nations. C’est dans cette circonstance d’ailleurs qu’intervient les travaux de la 3e rencontre bilatérale des administrations douanières placée sous le signe du renforcement de l’axe Conakry-Bamako. L’importance de l’ordre du jour avait pu réunir, en plus des deux premières responsables de douane, l’ensemble des acteurs économiques et commissionnaires agrées du pays parmi lesquels le président de la CCIM, Modibo Keita GDCM et Bah Seydou Sylla de la STT.
Dans son allocution, le Directeur général de la Douane du Mali a souligné l’enjeu majeur de cette rencontre qui se tient dans un contexte particulier de la volonté manifeste des deux peuples (malien et guinéen) de prendre leur destin en main. C’est pourquoi d’ailleurs, le commandant des forces économiques du Mali, l’inspecteur Général Amadou Konaté a jugé nécessaire qu’il fallait porter des réflexions sur l’identification de toutes les pistes de solution pour faire de l’axe Conakry-Bamako le plus performant en matière de coopération douanière. Il estime que malgré l’existence d’instruments juridiques adéquats, la coopération douanière Guinée-Mali n’a pas atteint les capacités prévisionnelles des services compétents en la matière. Pour pallier à cela, le Colonel Moussa Camara a, lui, souligné que les deux pays doivent résolument s’investir pour faciliter les échanges de marchandises entre les deux pays, malgré l’existence d’importants défis à relever, à savoir, la sécurité, la mobilisation des recettes, la fraude, la criminalité transfrontalière etc. « La crise dans nos deux pays doit être traduite en opportunités, donc transformons ensemble cette crise en opportunité », a-t-il souligné.
A l’issu des deux jours de travail, le ministre de l’Economie et des Finances, monsieur Alousséni Sanou a rassuré de l’accompagnement des plus hautes autorités du Mali pour la mise en œuvre diligente des recommandations adoptées. « À travers les décisions prises, les conclusions et les recommandations auxquelles vous êtes parvenus seront traduites en actes concrets. Cela démontre une volonté des deux pays à faire de l’axe Conakry-Bamako, un axe exemplaire pour le bonheur des populations » a indiqué le ministre.
A noter que lors de cette rencontre, les participants se sont penchés, entre autres, sur les facilités réciproques en matière de transit de marchandises dans les deux sens, les conditions d’utilisation des installations portuaires de Conakry, les modalités d’implantation et de fonctionnement de la représentation des Douanes du Mali en Guinée, les échanges d’informations et de renseignements etc. Selon les statistiques, les échanges commerciaux entre la Guinée et le Mali sont très faibles du fait que le port de Conakry est faiblement exploité par les opérateurs maliens. Avant les sanctions contre le Mali, cet axe Guinée-Mali ne représentait que 1,54% des importations globales.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS