Le siège du Haut conseil des collectivités a abrité, dimanche dernier, la cérémonie de signature du protocole de coopération décentralisée entre le Conseil du département de l’Essonne en France et les conseils de Cercles de Diéma, Douentza et Nioro du Sahel. Placée sous la présidence du président du Haut conseil des collectivités du Mali, Mamadou Satigui Diakité, la cérémonie a également enregistré la présence du ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko, du chef de file du Réseau Essonne-Mali, Tyoubado Dicko et du président du Conseil départemental de l’Essonne, François Durovray.
La coopération avec le Mali est l’une des plus anciennes du Conseil départemental de l’Essonne. Engagé depuis 1996 avec le conseil de Cercle de Douentza, le Département a, par la suite, élargi sa zone de coopération avec les conseils de Cercles de Diéma et Nioro du Sahel.
Le réseau Essonne-Mali (RésEM) a été créé en 2009 afin de mettre en cohésion les actions menées par des collectivités et des associations essonniennes engagées au Mali, de les renforcer et pérenniser. Par la diversité de ses membres, privés et publics, le RésEM permet de puiser dans les compétences spécifiques de chacun et de mettre en commun des moyens humains, techniques et financiers, au bénéfice de projets visant à développer des services publics de qualité au Mali et à renforcer la coordination entre les différents échelons territoriaux.
Selon le président du Haut conseil des collectivités du Mali, le département français de l’Essonne est engagé depuis plus de deux décennies dans une coopération décentralisée avec notre pays.
Partenaire des conseils de Cercles de Douentza, Nioro du Sahel et Diéma et tout récemment de la Commune II du district de Bamako, le Département de l’Essonne est aussi le chef de file du Réseau Essonne, Diéma, Douentza, Nioro du Sahel, baptisé depuis 2019, Réseau Essonne-Mali. Il regroupe de nos jours plus d’une quarantaine de collectivités et associations en France et au Mali autour d’actions d’appui au développement et de sensibilisation à la coopération internationale.
Pour Mamadou Satigui Diakité, le nouveau Programme de coopération 2019-2021 du Réseau Essonne-Mali, soutenu par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, dont le protocole de coopération sera signé incessamment, ambitionne de renforcer l’action des collectivités territoriales de l’Essonne et des conseils de Cercles de Diéma, Douentza et Nioro du Sahel, en matière d’inclusion économique et sociale des femmes et des jeunes.
En effet, a ajouté le président Diakité, il s’agira à travers ce programme de contribuer au développement rural et à l’autonomisation économique des femmes et des jeunes à la lutte contre l’insécurité alimentaire et à l’adaptation au changement climatique à l’ancrage territorial des populations, et notamment à la fixation des jeunes ruraux, à la prévention des conflits et à la promotion de la cohésion sociale, en France et au Mali. Selon lui, toutes choses qui vont contribuer à améliorer la qualité de vie des populations vivant dans ces localités.
Le chef de file du Réseau Essonne-Mali a rappelé qu’à partir de 2009, le département de l’Essonne, a jugé nécessaire de mettre en cohérence et pérenniser les activités de coopération menées dans ces trois collectivités, et cela s’est traduit par la signature de nouveaux partenariats institutionnels avec les conseils de cercle par la création d’un réseau de coopération incluant des collectivités et associations essonniennes et maliennes.
Dès lors, ce réseau intitulé Réseau Essonne-Mali (ResEM), n’a cessé de se renforcer avec l’intégration de nouveaux membres, une diversification de ses activités notamment en termes d’animation territoriale avec la création du EMFest (Essonne Mali Festival) et par la mise en œuvre de programme d’action annuels et pluriannuels.
Pour sa part, le président du Conseil départemental de l’Essonne a signalé que ce nouveau programme de 3 ans a pour ambition de renforcer l’action des collectivités territoriales de ces territoires pour l’inclusion économique et sociale des femmes et des jeunes. Selon François Durovray, le projet se décline autour de trois ambitions complémentaires, permettant d’agir sur les principaux facteurs de l’exclusion des femmes et des jeunes, notamment de développer les filières agricoles soutenant l’inclusion et l’autonomisation économique des femmes et des jeunes, renforcer les services sociaux et sanitaires au profit des femmes et des jeunes et de positionner la culture comme un outil innovant de cohésion sociale et de gouvernance.
La signature du document du protocole de coopération décentralisée entre le président du Département de l’Essonne en France et les conseils de Cercles de Diéma, Douentza et Nioro du Sahel ainsi que la conférence de presse ont mis fin à la cérémonie.
Makan SISSOKO
Source: Journal l’Essor-Mali