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Contre l’insécurité: deux jours de protestation à Ansongo et à Gao

La société civile de la ville d’Ansongo et des syndicats de travailleurs de Gao respectivement ce mardi et demain mercredi une protestation de 48 heures contre l’insécurité dans leur localité où la liberté de mouvement est fortement dégradée, en dépit de la montée en puissance des Forces armées maliennes.

 

Des habitants d’Ansongo et Gao qui vivent au quotidien les affres de l’insécurité depuis des années, en dépit des efforts consentis par les FAMa, ont décidé d’exprimer leur ras-le-bol à partir de ce mardi en paralysant leur localité respective.
À Ansongo, la manifestation organisée par la société civile a été décidée à l’issue d’une assemblée générale, nous indique une source locale joint par nos soins.
« La situation sécuritaire est dégradée dans les 5 villages et fractions d’Ansongo où les habitants sont exposés aux attaques des bandits armés et aux groupes terroristes », témoigne-t-elle.
Au-delà de cette situation générale, la société civile en initiant ces deux jours de manifestation souhaite la création d’un check point dans la commune rurale de Kobè où une grande partie des attaques contre les cars et les déplacements de la population, s’y passe. La récente attaque dans cette localité a eu lieu le mardi 1er novembre contre un car de transport. L’attaque menée par des hommes armés non identifiés a fait 2 morts et un blessé. Les assaillants ont dépouillé les passagers de leurs biens, précisent des sources locales.
« En magnifiant la présence de l’armée par la création de ce poste, il n’y aurait moins d’attaques. Elle sera dissuasive également. Ainsi, cette présence de l’armée aura l’avantage de garantir à la population son droit d’aller et retour », a soutenu notre interlocuteur qui admet que des efforts doivent être davantage consentis en vue d’imposer la sécurité.
Avec cette situation d’insécurité qui perdure, de nombreux habitants, surtout les opérateurs économiques, ont fui la localité.
La ville de Gao, à l’image de celle d’Ansongo, entame ppur sa part le mercredi 9 novembre son mouvement de colère contre la dégradation de la sécurité. Dans la cité de Askia, l’on apprend que ce sont des centrales syndicales qui vont débrayer pendant 48 heures. La décision se justifie par «l’insécurité grandissante dans la région de Gao».
« Il faut le reconnaître, il y a un sérieux problème de sécurité depuis des années dans la région. On tue, on vole en pleine journée parfois dans la ville de Gao. Souvent, ce sont des scènes dignes d’un film hollywoodien », a dénoncé un habitant de la ville où les assassinats ciblés sont très fréquents.
En effet, Abdoulaye Baba KONE, Abdoulaye Oumar MAÏGA, Hama Hiya, Hassan TALL, tous opérateurs économiques, ont été ciblés et abattus dans la ville de Gao. Le 13 décembre 2020, Abdoulaye Adama a échappé à une tentative d’assassinat. Touché par une balle, il survit.
Pendant les deux jours de grève, les services publics et privés, excepté l’Hôpital régional, les services d’eau et d’électricité; seront fermés. Les voies d’excès à la ville de Gao (Gao-Ansongo, Gao-Bamako) seront bloquées.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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