Les localités les plus touchées par les violences physiques faites aux enfants sont nombreuses au Mali. 301 cas à Yanfolila, 298 cas à Kénièba et 188 à Bandiagara.
Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré le 7 décembre dernier la journée internationale des droits de l’Enfant. Cette édition 2017 est organisée par Right to Play et ses partenaires locaux en partenariat avec l’Ambassade du Canada sur le projet “Protection des enfants-Jam Suka“.
Au cours de la journée, la population a été sensibilisée entre autres, sur le travail des enfants dans les mines traditionnelles dans le cercle de Yanfolila à travers un jeu des enfants, sur l’importance de l’enregistrement des enfants à la naissance et la scolarisation et le maintien des enfants à l’école à travers un sketch des enfants, informé le public sur la stratégie de Right to Play Mali, ses domaines d’intervention et plus spécifiquement à travers “Jam Suka“.
Selon les organisateurs, le choix de Yanfolila parmi les 3 zones d’intervention du projet peut s’expliquer par l’ampleur du phénomène du travail des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels, la déperdition scolaire au profit de d’orpaillage traditionnel et le taux élevé des enfants non enregistrés à la naissance. Cette commémoration est une tribune pour attirer l’attention des décideurs villageois, communaux, régionaux et internationaux sur la situation des enfants afin d’accélérer la prise de décision.
Pour l’Ambassadeur du Canada, Louis Verret, la situation des enfants maliens notamment des filles est marquée par le faible respect de leurs droits dans plusieurs domaines. Il s’agit entre autres, de la faible scolarisation des filles, du mariage précoce, la mutilation génitale féminine, l’exploitation et le travail des enfants. “Le Canada a signé un Accord avec Right toPlay, en mars 2016 pour apporter son appui à a promotion des droits des enfants notamment des filles maliennes à travers le projet
“Protection des enfants-Jam Suka“ pour une durée de 5 ans. Ce projet vise à renforcer le système de protection des enfants existant au Mali et faciliter l’accès des enfants en situation de vulnérabilité, surtout des filles, aux besoins sociaux de base comme la santé, l’éducation, la formation ou encre le jeu”, a-t-il souligné.
Le préfet du cercle, Mamadu Bah dira que ce projet est un espoir pour les dix communes sur 12 du Wassoulou retenues dans le cadre de l’implémentation du projet.
Cheick Hassane
Source: La Lettre du Mali