La Cellule d’Appui à la Réforme des Finances Publiques(CARFIP), a abrité le mercredi 18 décembre, une session de formation et de sensibilisation organisée par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières(CENTIF) à l’intention de la presse écrite sur le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme. Elle était placée sous le thème « procédure de saisine de la CENTIF : la démarche et les acteurs habilités ».
Environ une trentaine de journalistes de la presse écrite ont pris part à cet atelier de formation et de sensibilisation. Le principal conférencier était le lieutenant-colonel, Mamadou Sangaré, Touré Aminata Doumbia et Dr Fatogoma Théra, tous membres de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières.
Pour Mme Touré non moins secrétaire générale de la CENTIF, la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme est une affaire de tous. Car, dit-elle, ces deux phénomènes sapent les efforts de développement que fournissent les uns et les autres. «Il est devenu impératif que tous les pays du monde y compris les pays en développement, notamment notre pays, en proie au terrorisme s’intéressent à la question » a-t-elle déclaré.
D’après elle, le Mali n’est pas à l’abri de blanchissement des capitaux et encore moins au financement du terrorisme compte tenu de son statut de pays pauvre traversant une crise multidimensionnelle.
En parlant de la saisine de la CENTIF, elle dira que la loi N°008 du 17 mars 2016 portant loi uniforme relative à la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme définit en son article 5 et 6, les personnes physiques et morales pouvant saisir la CENTIF, communément appelées les assujettis.
Pour elle n’importe qui n’est pas autorisé à saisir la CENTIF compte tenu du fait qu’elle est une cellule de renseignement financier. « Ce sont des renseignements plausibles, de soupçon de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme qui sont réçus» a précisé Mme Touré.
En outre, les journalistes au cours de cette formation, ont eu droit à la présentation de trois thématiques essentielles. Il s’agit, des généralités sur le blanchissement de capitaux et financement du terrorisme, les obligations des assujettis dans la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme et la répression multipolaire en matière de lutte contre le blanchissement de capitaux et financement du terrorisme.
En effet, il ressort de ces différentes présentations que la CENTIF de sa création en 2006 et son opérationnalisation en 2008 a enregistré 630 déclarations des opérations suspectes (DOS). De même, la cellule en a adressé 44 rapports à la justice, spécifiquement au pôle judicaire spécialisé et une seule condamnation prononcée lors des assises d’août 2017.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut