Les 6 et 7 décembre 2013 se tiendra à Paris un sommet France-Afrique sur la sécurité en Afrique. De tous les sommets entre ce pays et le continent noir, celui-ci est sans conteste le plus inquiétant. Il intervient dans un contexte où la sécurité demeure l’un des premiers défis de ce continent. On choisit ce moment critique pour discuter de ce problème régalien avec… la France.
Ce sommet intervient alors qu’en octobre 2012, dans un discours-fleuve donné à Dakar, le président Hollande, emboîtant le pas à ses prédécesseurs, promettait la fin de la Françafrique. «Il y a la France; il y a l’Afrique», martelait-il dans une adresse dont la fine rhétorique n’empêchait pas de voir le caractère éminemment répétitif. En effet, depuis plus de trente ans, la promesse est faite par les différents présidents français d’en finir avec cette tutelle inacceptable de la France sur ses anciennes colonies.
Avec le sommet sur la sécurité qui aura lieu dans quelques jours, une étape va être franchie dans cette tutelle insupportable. En effet, une question aussi régalienne que la sécurité en Afrique ne saurait se discuter à Paris sans graves conséquences sur la souveraineté de nos Etats.
Le Front pour la Renaissance Africaine (FRAN) exprime sa profonde opposition à ce sommet qui traduit tout ce qu’il faut bannir dans les relations entre la France et l’Afrique. Des relations qui – pour profiter enfin à l’Afrique – doivent se vivre dans le respect total de la souveraineté de chacune des parties.
Ce sommet est d’ailleurs d’autant plus mal venue que l’Union Africaine compte dans ses organes un Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) chargé – comme son nom l’indique – de se pencher sur ces questions cruciales. La tenue de ce somment est donc, en plus, un profond reniement du processus d’intégration africaine si essentielle à nos pays.
Le Front pour la Renaissance Africaine (FRAN)