Sidy Brahima Traoré, marié, père de cinq enfants, a été recruté par l’ambassade de la Palestine au Mali, en décembre 2017, en qualité de jardinier. Limogé le 27 mai 2020 » sans motif valable « , le Tribunal de Travail de Bamako, dans sa décision rendue le 19 avril 2021, a condamné l’ambassade de la Palestine au paiement de droits, dommages et intérêts de Sidy Brahima Traoré, qui s’élèvent à plus de 1.500.000 francs CFA. Une décision à laquelle l’ambassade refuse de se soumettre.
Sidy Brahima Traoré était jardinier à l’ambassade de l’Etat de Palestine au Mali, depuis décembre 2017. Une tâche qu’il exécutait jusqu’à son licenciement, parce qu’ » il se comportait de manière inacceptable « , selon l’ambassadeur palestinien, Hadi Shelbli, contacté par nos soins. L’ambassade de Palestine indique aussi que certains appareils de jardinage disparaissaient pendant que M. Traoré était en fonction. Pourtant, une enquête policière, ouverte à cet effet, n’a jamais incriminé le jardinier, suspecté par l’ambassade.
Conscient de ses droits et devoirs, Sidy Brahima Traoré a pris son courage à deux mains et saisi le Tribunal de Travail contre » les intimidations de son employeur « , a-t-il révélé. Une démarche qui a fini par payer, avec la condamnation de l’ambassade de Palestine à lui payer les droits, dommages et intérêts, qui s’élèvent à 1.597.682 Francs CFA. Cependant, l’ambassade s’oppose à tout paiement de cette somme, arguant que la décision de justice lui a été notifiée » quatre mois après la prise de décision, en ne lui laissant pas le temps de faire appel « .
Face à une telle injustice, le pauvre Sidy Brahima Traoré ne sait plus à quel saint se vouer et peine à subvenir aux charges de sa famille, avec la suspension de ses droits à l’Assurance maladie et à l’INPS.
MBS
Source: L’Indépendant