Yaya Sow, ministre des travaux publics, des infrastructures et des transports et Lancinet Condé de l’économie, des finances et du plan étaient devant le conseil national de la transition (CNT) pour défendre le projet de construction de la route Labé-Mali longue de 107 kilomètres, pour une durée de quatre (4) ans. Au sortir de cette plénière, ils ont donné des précisions sur la durée et le coût des travaux.
Si certains pensent que 4 ans est trop pour la réalisation d’une route de 107 km, Yaya Sow a un avis contraire. Pour lui, c’est un projet qui rentre dans le commerce transfrontalier qui est un élément de croissance et de développement. L’exécution des travaux sur une période de 4 ans permet de faire un travail de qualité.
« C’est pour faire un travail de qualité. Le taux de rentabilité de la route Labé-Mali est très élevé. La région de Mali est une région d’élevage, d’agriculture. Vous avez également à côté la source du fleuve Gambie à Dima. Vous avez également le calcaire de Lébékéré qu’on exploite depuis l’indépendance et qui avait été confronté au problème de transport. Toute la région va produire beaucoup de ciment. C’est une route qui est très représentable économiquement qui va permettre de créer des économies d’échelles pour industrialiser la région », a soutenu le ministre Yaya Sow.
« Quand vous entendez 159 millions d’Euros, vous entendez beaucoup d’argent. Mais il faut regarder par rapport à ce que nous avons l’habitude de faire. Prenez la calculette, divisez 159 par 107. Vous serez à une moyenne qui va tourner autour de 1 million 300 mille Euros par kilomètre. En comparaison internationale, en Côte d’Ivoire où on est à 1 million 800 mille Euros. Même ça encore, c’est pas un référentiel. Parce que tout dépend de la zone où on fait la route. Si là où on fait la route se prête à la baisse des coûts, mais les coûts baissent. Et là où on fait des routes dans les milieux plus compliqués, comme exemple les zones marécageuses, quand vous faites les routes là-bas et quand vous faites sur les coteaux c’est pas les mêmes coûts. Également le nombre d’ouvrages de franchissement. S’il n’y a pas beaucoup de cours d’eau et s’il y a beaucoup de cours d’eau, le nombre de ponts à construire n’étant pas les mêmes, le coût n’est pas le même. Mais pour cette route nous sommes dans les moyennes qui sont habituelles sur de telles types de routes », a déclaré par rapport au coût du projet, Lancinet Condé, le ministre de l’économie, des finances et du plan.
D’après le ministre des travaux publics, un appel d’offre pour recruter le bureau de contrôle sur la base d’un appel international ainsi que la société chargée de construire de la route Labé-Mali sera lancé dans les jours à venir.
Djély Mamadou Kouyaté
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