Faire en sorte que les participants soient dans un réseau de journalistes pour la paix et la réconciliation afin de poursuivre leur renforcement de capacités sur les thématiques en rapport avec la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Telle est la principale recommandation de l’atelier de formation tenu du 15 au 16 octobre dans un hôtel de la place sous le thème : «Le journalisme sensible aux conflits».
Une cinquantaine d’hommes de médias des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Bamako ont pris part à cette session de formation. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, Sidy Camara. C’était en présence du directeur du Programme d’appui à la stabilisation et à la paix (PASP/GIZ), Philip Kusch et de plusieurs personnalités.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des hommes de médias en matière de traitement des informations en période de conflit. Elle a été organisée par la Mission d’appui à la réconciliation nationale et financée par la Coopération allemande à travers le Programme d’appui à la stabilité et à la paix (PASP/GIZ).
Le secrétaire général du département en charge de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a rappelé que depuis 2012, le sécuritaire et social de notre pays n’a cessé de se dégrader. «Du Nord, l’insécurité gagne le Centre et s’étend sur l’Ouest du pays», a-t-il souligné. Pour Sidy Camara, malgré des réponses institutionnelles, sécuritaires, sociales et économiques, le phénomène persiste toujours avec son lot de désolations. «On assiste à l’extrémisme violent, des conflits et violences intra et intercommunautaires», a souligné le secrétaire général du département en charge de la Réconciliation. Pour lui, le journalisme, la presse en un mot, doit être une partie des solutions à la crise que connaît notre pays en s’engageant résolument dans la recherche d’une issue. Mais aussi, en s’assurant qu’en exerçant son métier, que dans ses activités et comportements de tous les jours, l’information donnée n’aura pas d’impact négatif sur le déroulement des conflits. Bien au contraire, que cela consolide le processus de paix et de cohésion nationale.
Pour sa part, le directeur du PASP/GIZ a évoqué le rôle quotidien du journaliste professionnel qui n’est pas de résoudre un conflit, mais de diffuser les informations exactes et impartiales. Il a indiqué que dans cette diffusion de l’information, il doit aider à résoudre le conflit. Pour ce faire, a laissé entendre Philip Kusch, le journaliste doit être mieux outillé sur le conflit, connaître ses causes, ses implications, bref tout ce qui tourne autour. Le directeur du PASP/GIZ a réaffirmé l’engagement et la disponibilité de la Coopération allemande auprès du ministère de la Réconciliation pour la mise en œuvre de la politique de réconciliation nationale du gouvernement.
Pendant deux jours, les participants ont suivi des thématiques comme la résolution des conflits ; le journalisme sensible au conflit ;la sécurité du journaliste en période de crise ; le journalisme et la gestion des rumeurs, entre autres.
Rappelons que l’objectif général de cette formation était de renforcer les capacités des acteurs de médias, de contribuer à la promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Aminata Diallo
Source : L’ESSOR