Lors de la journée du paysan célébrée à Kangaba le 24 mai dernier, les paysans ont demandé aux autorités maliennes d’interdire l’orpaillage par dragues et l’utilisation des produits chimiques sur les sites d’orpaillage. Des pratiques qui nuisent beaucoup à l’activité agricole.
A Kangaba, au cœur du Mandé, les populations ont réservé un accueil chaleureux au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à l’occasion de la 14ème édition de la journée du paysan,
« La responsabilité sociale des exploitants miniers pour une agriculture durable » était le thème choisi cette année pour ce grand rendez-vous du monde agricole. Le choix de Kangaba n’est pas fortuit. Car la localité compte plusieurs sites d’orpaillage. Lesquels ont des conséquences négatives sur l’environnement et l’agriculture.
Il s’agit entre autres, de la destruction des terres arables, des écosystèmes aquatiques, la pollution des eaux de surface et souterraine, l’utilisation de la main d’œuvre active au détriment de l’agriculture et la baisse progressive des rendements agricoles.
La 14ème édition de la journée du paysan était une occasion pour les paysans d’échanger avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, sur leurs différentes préoccupations.
A cet effet, ils ont demandé aux autorités de prendre des mesures législatives pour interdire sur les sites d’orpaillage, l’utilisation des dragues et des produits chimiques. Mais aussi, les paysans ont sollicité l’insertion d’un volet « développement agricole durable dans les contrats/conventions de toutes les entreprises minières » et « l’octroi aux femmes rurales et aux jeunes ruraux d’au moins 15% des subventions sur les intrants et équipements agricoles et de « poursuivre la mise à disposition de 2% des 15% du budget alloué au secteur agricole aux chambres d’agriculture et aux organisations professionnelles agricoles ».
Sur place, le chef de l’Etat a remis aux paysans de Kangaba deux tracteurs et a promis 800 autres dans les jours à venir.
Adama DAO
Le Tjikan