Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Conseil national de la transition Le CNSP se taille la part du lion au détriment du M5-RFP

Alors que le M5-RFP réclamait la présidence et le quart des sièges du Conseil national de Transition, un décret présidentiel pris le lundi dernier fixe son quota à 8 postes, 11 pour les partis et groupements politiques et 9 sièges pour la société civile. Les militaires s’octroient la part du lion avec 22 sièges.

 

Les autorités de la transition viennent d’infliger une nouvelle giffle froide au Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avec ce décret 2020-0143 fixant la clé de répartition du Conseil national de transition (CNT).  Ledit décret signé par le Président de la transition, le colonel-major Bah N’Daw, octroie sur les 121 sièges que compose l’organe législatif de la transition, 22 représentants aux forces de défense et de sécurité. Elles sont suivies en nombre de représentants dans le CNT par les partis et les groupements politiques et les organisations de la société civile avec 11 postes pour le premier et 9 sièges pour le second.

Le mouvement de contestation du 5 juin qui revendique la paternité de la lutte ayant conduit au départ de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta sort seulement avec 8 sièges, alors que ses responsables, dans une déclaration récente, réclamait la présidence et le quart des sièges du Conseil national de la transition. « Nous avons voulu être les principaux responsables de la Transition pour imprimer notre vision à la marche des affaires. Sans complexe et en toute légitimité. Le M5-RFP réclame la présidence et le quart des membres du Conseil national de Transition (CNT) pour encore une fois se donner les moyens politiques et institutionnels du Changement et de la Refondation », indique le M5-RFP dans cette déclaration.

Le même décret reparti le reste des 71 sièges entre les autres forces vives de la Nation à savoir : les groupes signataires de l’accord de paix, les mouvements de l’inclusivité, les organisations de défenses des droits de l’homme, des jeunes, des femmes, des Maliens établis à l’étranger et les groupements syndicaux, les ordres professionnels, les confessions religieuses, les autorités transitionnelles, les chambres consulaires, les faitières de la presse et des arts et de la culture.

Cette clé de répartition risque d’exacerber la tension entre les autorités de la transition et les syndicats. En effet, dans le préavis de grève déposé sur la table du gouvernement, l’Union nationale des travailleurs du Mali sous la houlette de Yaouba Katilé réclame 13 sièges au sein du CNT, alors que la clé de répartition vient d’octroyer seulement 4 postes à toutes les centrales syndicales du pays, à savoir le CSTM, CDTM, pour ne citer que ceci.

Le vice-président à la manœuvre 

S’agissant des modalités de désignation des membres du CNT, un second décret présidentiel précise que les candidats doivent être de nationalité malienne, être apte physiquement et mentalement,  avec un casier judiciaire vierge et une moralité et d’engagement patriotique ne souffrant d’aucun doute.  Ce même décret indique que les candidatures sont déposées au double du quota attribué à chaque composante sous peine d’irrecevabilité. Le vice-président, le colonel Assimi Goïta, apparaît comme un faiseur de roi lors du choix des futurs membres du CNT.

Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance