Plus de 1280 villages et fractions du Mali n’ont pas encore accès à l’eau potable, selon Malick Alhousseini, ministre en charge du secteur de l’eau. Il s’exprimait mardi dernier (10 mai) lors d’un point de presse dirigé par le ministre du Commerce, Abdoul Karim Konaté dit Ampé, porte parole du gouvernement. Le ministre Alhousseini a ainsi expliqué le Programme d’urgence sociale en faveur de l’accès à l’eau potable au Mali.
Ce programme d’urgence adopté au conseil des ministres veut relever le niveau d’accès à l’eau potable estimé à 66%. Plus de 300 centres urbains et 90 centres semi-urbains ne disposent pas d’adductions d’eau potable. Tous les chef-lieu de cercle devront avoir des adductions d’eau potable.
Le gouvernement entend apporter une solution durable au problème d’eau, en lieu et place des opérations citernes habituellement menées par le gouvernement en faveur des populations pendant les périodes de forte chaleur. C’est ainsi que la SOMAGEP et la SOMAPEP seront chargées de faire des forages équipés d’un système de robinet dans les quartiers périphériques de Bamako où le problème d’eau se pose avec acuité.
Les populations rurales aussi bénéficieront des mêmes types d’adductions d’eau potable gérés par les sociétés publiques de gestion de l’eau potable que sont la SOMAGEP et la SOMAPEP. Mais il sera possible à ces ruraux d’acheter de l’eau au prix de session à Bamako, soit 80 F CFA.
D’autres mesures importantes ont été adoptées lors du conseil des ministres du mercredi dernier dont un Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles. Mohamed Ali Ibrahim, le ministre du Développement industriel, a déclaré qu’il s’agit d’une phase de relance. Une phase pilote ayant déjà été lancée dans les pays de l’UEMOA.
Malheureusement, la phase pilote du Mali a souffert des évènements de 2012, tandis que le programme existe dans les autres pays de l’UEMOA. Selon le ministre du Développement industriel, il s’agit d’aider les entreprises industrielles du Mali à travers des investissements immatériel(dont des formation) et matériel.
Le conseil des ministres a aussi adopté un système de refinancement du système financier décentralisé. Les caisses d’épargne et crédit prêtent aux populations mais lorsque ces caisses veulent emprunter auprès des banques, elles ne trouvent pas d’argent. Le ministre Konimba Sidibé qui a présenté ce système de financement aux journalistes a fait savoir que les caisses d’épargne et de crédit jouent un rôle important dans l’économie malienne.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain