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CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU : Passe d’armes entre Paris et Bamako

L’examen par le Conseil de sécurité, le mardi 18 octobre 2022, du rapport du secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali, a tournée à une passe d’armes entre Paris et Bamako.

Ce mardi 18 octobre, la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas dérogé à la règle : à l’instar de deux coépouses se disputant le tour auprès de l’époux, Maliens et Français ont confirmé à la face du monde, leurs profondes divergences. Une fois de plus, les flèches lancées par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, contre l’ONU et son Conseil de sécurité et des accusations contre la France pour des actes « graves d’agression et d’espionnage », ont plu, sur une assistance qui ne s’attendait sans doute pas à moins, compte tenu des relations tendues entre les deux pays.

Le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, s’est par ailleurs insurgé de ce que « le rapport du secrétaire-général a passé sous silence la saisine du Conseil de sécurité par le Mali, le 15 août 2022, pour ce qui concerne les tentatives de déstabilisation et les violations répétées de l’espace aérien par les forces françaises.

Nicolas de Rivière, l’ambassadeur de France auprès de l’Onu, a réagi aux accusations du chef de la diplomatie malienne.«Accusations mensongères et diffamatoires. Accusations graves et infondées ». La réponse de Paris aux griefs portés contre lui, par les militaires maliens qui ont pris le pouvoir par les armes, est donc demeurée invariable, et cette fois-ci encore, l’ambassadeur français, Nicolas de Rivière est resté droit dans son…costume strict de diplomate.

Dans un exercice digne d’un professeur d’histoire, le diplomate français a rappelé les circonstances dans lesquelles la force Barkhane s’est implantée dans le Sahel et plus particulièrement au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme avant de rejeter avec conviction que son pays « n’a jamais violé l’espace aérien malien ».

De quel côté se trouve donc la vérité ? Peut-être que les « preuves concrètes », toujours promises mais jamais produites par les Maliens seront capitales pour dire si oui ou non, la France a joué ce jeu trouble dont elle est accusée sur les bords du Djoliba.

En attendant les « preuves», vraies ou fabriquées, le bras-de-fer épique entre la France et le Mali se poursuit. Pendant ce temps, les attaques armées contre les Forces armées maliennes (FAMa) et les populations civiles se multiplient contre un Mali acculé par les combattants terroristes avec l’incapacité de sécuriser un territoire national largement aux mains des groupes armés.

Source: Le Point

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