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Conquête de Koulouba en juillet : Pourquoi ils veulent tous devenir président de la République

Economistes, banquiers, militaires, avocats, anciens fonctionnaires internationaux et opérateurs économiques ont décidé d’investir le terrain politique pour que la gestion du pays ne soit plus l’affaire d’une élite corrompue. L’irruption de ces technocrates sur l’échiquier politique national fait trembler le cocotier du côté de ceux qui ont désormais fait de la politique leur profession et qui ne vivent que de cela au détriment du peuple. Le paradoxe est que tous ces hommes qui ont d’une manière ou d’une autre géré la chose publique croient que leur heure est arrivée de se hisser au plus haut sommet de la République. Arriveront-ils à leurs fins ? Décryptage.

Jamais de mémoire de Malien, une élection présidentielle n’a suscité autant d’intérêts et passions. Du citoyen lambda aux technocrates en passant par les jeunes, chacun de son côté affûte ses armes soit dans des mouvements d’éveil de consciences et de prise conscience, soit dans des formations politiques pour le scrutin du 29 juillet, premier tour de l’élection présidentielle. Il urge aujourd’hui d’opter pour le changement parce que chacune de ces composantes de la société malienne a compris que la gestion du pays ne doit et ne saurait être l’affaire d’une minorité arrogante et insolence qui suce le sang du peuple pour maintenir un terrain de vie qu’elle a artificiellement créé sur les ‘’valeurs’’ de leurs mentors occidentaux. Il urge de procéder aussi au changement  parce que la nation malienne est menacée dans son existence. Et tout le monde est conscient qu’une victoire des vrais faux démocrates à la présidentielle de juillet enfoncera davantage notre pays dans le chaos et contribuera à détériorer le climat social entre les fils d’un même pays déjà éprouvés par les mensonges d’Etat.

Pour éviter certainement un lendemain incertain à notre pays, ces femmes et hommes ont décidé à corps défendant de se jeter dans l’inconnu. Ils sont économistes, banquiers, militaires, avocats et anciens fonctionnaires internationaux à ôter leur tenue de technocrates et d’officiers pour croiser le fer avec ceux qui ont fait des richesses nationales leur patrimoine personnel. Ils ne sont pas des inconnus du peuple malien. Il s’agit des anciens ministres Mamadou Igor Diarra, Moussa Sinko Coulibaly, l’ancien directeur de la CMDT Modibo Koné, le président de Wassol’Or, Aliou Boubacar Diallo. Excepté Aliou Boubacar Diallo, ils ont tous une expérience dans la gestion des affaires de l’Etat. Et ce peuple garde encore un bon souvenir de certains d’entre eux qui se sont distingués par leur patriotisme, leur sérieux au travail, leur rigueur, bref, toutes les bonnes qualités qu’on attend  d’un travailleur. L’arrivée de ces femmes et de ces hommes, si on pourrait le dire, tardive à quelques encablures de la présidentielle ne sera-t-elle pas un handicap à leur ascension vers Koulouba ? Qu’à cela ne tienne ! Ils sont persuadés que leur présence dans le landerneau politique a commencé  à faire bouger les lignes du côté de ceux qui se considéraient comme s’ils sont nés pour commander les autres Maliens.

Ils veulent tous devenir président de la République du Mali pour mettre leur expérience au service du peuple malien qui n’a que trop souffert du pilotage à vue des affaires de l’Etat de la part de ceux qui ont été élus pour répondre aux aspirations profondes du peuple. Mais à y regarder de près, ils se sont rendus coupables des crimes abominables contre leurs concitoyens en leur privant des besoins fondamentaux à savoir la scolarisation des fils du pays, des logements décents, des soins de santé, l’autosuffisance alimentaire. Leur constat. Ils ont compris qu’IBK, l’homme avec lequel ils ont un moment travaillé, est loin d’incarner le changement pour le plus grand bonheur de Maliens qui l’ont presque plébiscité, en 2013, avec 77,66% des voix. Cette volte-face est un désaveu pour le président IBK qui n’arrive toujours  pas à comprendre que la jeune génération est décidée cette année à tourner la page des femmes et des hommes qui ont trahi l’idéal de Mars 1991 à savoir le kokadjè (assainissement de la vie politique et économique).

Chacun de ces éventuels candidats à la présidentielle, au cours de leur passage dans la gestion des affaires, a compris que ce qui nous arrive aujourd’hui est un fait des hommes et qu’il suffit d’une dose de volonté et de patriotisme pour faire progresser le Mali à l’image du président feu Modibo Keïta qui a jeté les vraies bases du développement économique de notre pays.

Ils sont tous conscients que ce changement est une exigence des Maliens et non de la France qui est déjà en train de tout mettre en œuvre pour que ce changement ne voie jamais le jour au Mali. Ils ont en commun le changement: «Avec Aliou Boubacar Diallo, changeons de cap !», Mamadou Igor Diarra dit «C’est possible au Mali», Moussa Sinko Coulibaly ‘’Plateforme pour le changement’’.

Cette élection de 2018 est une chance pour le peuple malien mais à condition qu’il choisisse le candidat apte à traduire dans les faits ses aspirations profondes.

Yoro SOW

 

Source: Inter De Bamako

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