Les responsables du parti Adp-Mali ont animé, ce jeudi 23 mai 2019, un point de presse à la Maison de la presse du Mali. L’objectif de cette conférence de presse était de couper court aux rumeurs selon lesquelles, plusieurs coordinations des régions de nord ont décidé de bouder les assises du deuxième congrès ordinaire du parti prévu pour les 25 et 26 prochain au CICB.
Cette conférence de presse était animée par le secrétaire politique du parti, Check Oumar DIALLO, qui avait à ses côtés, Me Abdoulaye SIDIBE, membre du CE sortant ; Mme Touré Kadiatou MAÏGA, présidente du Mouvement des femmes de l’Adp-Maliba. On y notait également la présence de Mme Faïnke Anta SAMASSEKO, secrétaire politique de la coordination de Mopti ; et le secrétaire général de la section de Goundam, Oumar Hamata EL ANSARI, non moins secrétaire l’organisation de la coordination régionale de Tombouctou qui ont déjà fait le déplacement de Bamako pour prendre part audit congrès.
D’entrée de jeu, le conférencier a affirmé que cette sortie médiatique visait à apporter un démenti formel aux déclarations faites par certains individus qui se sont présentés, le mercredi 22 mai 2019, lors d’une conférence de presse comme étant les coordinateurs de certaines régions du nord. Selon le conférencier, ces individus n’ont parlé qu’en leur nom propre. D’ailleurs, a-t-il fait savoir, ces individus n’ont aucune qualité pour parler au nom des coordinations des régions du nord.
« Nous sommes venus avec les coordinateurs des régions de Tombouctou et de Mopti pour affirmer que tous les délégués des régions du nord et du centre sont en chemin vers Bamako pour assister au deuxième congrès de l’ADP-Mali », a-t-il soutenu.
Selon le conférencier, tous ceux qui se sont exprimés au cours de la conférence de presse du mercredi dernier sont, pour la plupart, des gens qui ont été exclus au niveau de leur base à la suite d’affaires de détournement de fonds destinés soit au fonctionnement des structures du parti et/ou au bon déroulement de la campagne de présidentielle de 2018. D’ailleurs, a-t-il fait constater, tous ceux qui se sont présentés, au nom des coordinations du nord sont déjà présents à Bamako alors que les vrais délégués du congrès sont encore en cours de route.
Dans la foulée, il a annoncé que les responsables du parti ont constaté qu’il y a une entreprise de déstabilisation de l’Adp-Maliba qui a terminé troisième à la présidentielle de 2018. L’objectif visé par ces ennemis est d’affaiblir Adp-Mali à la veille de ce rendez-vous important pour la redynamisation des structures du parti. Selon lui, cette thèse du complot est tellement plosive que l’Apd-Maliba, qui n’a pas signé l’Accord politique de gouvernance se trouve représenté dans le gouvernement.
De son avis, leur plan a échoué, car dit-il, à l’Adp-Maliba est résolument engagé vers l’avenir et ne veut plus regarder vers le passé. Il s’agit pour les fidèles de M. Aliou Boubacar DIALLO de se mobiliser autour des nouvelles instances du parti qui sortiront du prochain congrès et de travailler à résoudre les vrais problèmes du Mali.
« Ceux qui s’agitent ont perdu la bataille des textes du parti, des lois de la république, mais sont en passe de perdre la bataille de l’Opinion », a-t-il martelé.
À la suite de M. DIALLO, Mme Faïnké Anta SAMASSEKO, secrétaire politique de la coordination de Mopti et Oumar Hamatta EL ANSARI, secrétaire l’organisation de la coordination régionale de Tombouctou, ont pris la parole pour confirmer que les délégués retenus pour le prochain congrès au niveau de leur région respective sont en route pour Bamako. À M. EL ANSARI d’ajouter que les auteurs de ces déclarations du mercredi ne font plus partie de l’Adp-Maliba à Tombouctou.
« Ils veulent semer la pagaille et la discorde au sein de notre parti au profit de leurs intérêts égoïstes », a-t-il dénoncé.
Le mandat du Comité exécutif est arrivé à terme le 18 février 2019. Le président d’honneur, Aliou Boubacar DIALLO, fondateur du parti a saisi le tribunal de grande instance de la CIII. Aujourd’hui, la seule personne habileté à organiser ce congrès, c’est Aliou Boubacar DIALLO.
Revenant à la charge, Check Oumar DIALLO a indiqué que l’Adp-Maliba doit son salut grâce à la détermination de son président d’honneur, Aliou Boubacar DIALLO, qui a sauvé le parti de l’humiliation. Et cela, en attaquant le mandat du bureau sortant devant les tribunaux.
« Nous soutenons cette décision de justice que nous allons appliquer les 25 et 26 mai, lors du congrès », a-t-il dit. Il a profité de l’occasion pour inviter les dissidents à cesser toutes velléités et à rejoindre les rangs du parti au risque de se laisser manipuler par des gens qui ont d’autres desseins, d’autres agendas.
Pour le rendez-vous du week-end, plus de 2000 personnes sont attendues à Bamako à l’occasion de ce deuxième congrès.
À son tour, Me Abdoulaye SIDIBE, a rappelé que l’Adp-Mali a tenu son premier congrès les 7 et 8 féviers 2015 qui a mis en place un Bureau exécutif pour un mandat de 4 ans. De ses explications, il ressort que le mandat dudit bureau est arrivé à terme le 8 février 2019. Face à l’incapacité du bureau sortant à organiser le congrès à date échu, dit-il, le président d’honneur qui est le fondateur du parti a saisi le tribunal de grande instance de la CIII du district aux fins de constater la caducité du mandat en cours et lui permettre d’organiser un congrès. Il a insisté sur la fait que le président Aliou DIALLO a saisi le tribunal à travers une procédure de référé reste la seule personne habileté à organiser le prochain congrès.
Par Abdoulaye OUATTARA